Deux secrétaires nationaux et un militant de la Fédération de Tizi Ouzou du Front des forces socialistes (FFS) ont été arrêtés hier à Alger, alors qu'ils distribuaient des tracts pour le boycott de la présidentielle du 18 avril prochain. Il s'agit de Kouceila Iddir, secrétaire national en charge de la solidarité, Boukrine Massinissa, secrétaire national chargé du mouvement estudiantin, et de Mustapha Samet, militant de la fédération de Tizi Ouzou. Ces trois militants ont été interrogés au niveau du commissariat central d'Alger. «Nous dénonçons énergiquement cet acte provocateur et attentatoire au droit à l'exercice politique. Nous considérons par là même ces arrestations comme un pas dans l'exécution des menaces de répressions proférées par le Premier ministre à l'endroit de l'opposition», réagit le secrétaire national en charge de la communication, Jugurtha Abbou, dans une déclaration à El Watan. Le FFS, faut-il le rappeler, a opté pour un boycott actif de la présidentielle. Pour le plus vieux parti de l'opposition, «la participation à cette présidentielle ne servirait qu'à donner une façade faussement démocratique à un scrutin fermé d'avance au profit du candidat du régime». Pour ce parti, l'urgence est à la mobilisation de «la population – qui sait déjà que son vote ne comptera pour rien dans les résultats du scrutin et que les résultats officiels ne refléteront en rien le niveau réel de participation – pour boycotter activement, massivement et pacifiquement un scrutin qui ne viserait qu'à pérenniser un régime autoritaire et liberticide».