La sixième saison des Lundis de l'environnement (LDE) a démarré jeudi dernier à la salle de conférences de la bibliothèque du campus universitaire de Jijel, en présence du recteur, le Pr Salah Kaouache, et d'une assistance appréciable composée d'enseignants, d'étudiants et d'invités. Au menu de ce nouveau cycle deux thèmes d'actualité qui ont captivé les présents : les mycoses et les urgences cardiaques. Le recteur «apprécie et encourage ce genre d'initiatives, qui marchent avec les objectifs du système LMD et participent à l'amélioration des connaissances», les qualifiant même de «genre de tutorat, un système d'accompagnement pédagogique». La première communication, religieusement suivie, a été donnée par Dr Souad Akroum, maître de conférences en microbiologie, qui a présenté les mycoses humaines d'origine environnementale. En premier lieu, elle parlera des mycètes, ou champignons, à l'origine de ces mycoses et qui sont des végétaux incapables de faire de la photosynthèse (levure, moisissure, champignon). Les mycoses superficielles (cutanées, du cuir chevelu ou muqueuses) jugées bénignes, sauf pour les immunodéprimés (sida, cancer, greffes, corticothérapies et antibiothérapies), sont souvent bénignes mais nécessitent un traitement long et sont contagieuses. On apprendra que les mycoses systémiques, comme l'aspergillome (maladie du poumon causée par la colonisation d'une cavité par un champignon du genre Aspergillus), les candidoses du nez et les sinusites aspergillaires allergiques, sont plus dangereuses et nécessitent une opération chirurgicale, un traitement fongique, ou un drainage des sinus pour le troisième cas. Ces champignons sont transmis à partir du sol, des animaux ou des hommes (notamment dans les salles de sport). Ces agents, dira l'oratrice, sont hétérotrophes (se nourrissent de constituants organiques préexistants), kératinophiles, privilégient une température de 37°C et un PH neutre. Elle présentera les recherches menées sur de nouveaux traitements contre certains champignons basés sur les extraits végétaux comme le grenadier, le chêne-liège et les fèves. A la fin, elle préconisera, entre autres, une bonne hygiène corporelle, le port de vêtements et chaussures aérées et d'éviter une alimentation riche en sucre. La deuxième intervention, non moins attrayante, a été donnée par le cardiologue Youcef Alioua, qui défriché les urgences cardiologiques. De prime abord il dira que les cardiopathies sont les principales causes de mortalité (près de 10 millions en 2016 dans le monde) bien loin du diabète, des accidents de la route ou de la tuberculose. Le premier coupable des complications lâchera-t-il est l'hypertension artérielle (HTA) dont les signes sont les maux de tête, bouffées de chaleur, bourdonnement et palpitations. La prévalence en Algérie est estimée actuellement à 40% de la population et 63% des consultations d'urgence. Le Dr Alioua dira que toute personne ayant une moyenne de tension artérielle (TA) mesurée au repos sur trois jours, matin et soir, supérieure à 140/90 mm Hg, on peut qu'elle est hypertendue. Pour une élévation symptomatique de TA (à partir de 170/100 mm Hg), il faut un traitement aux urgences pour baisser les chiffres. Néanmoins, il préconisera de ne pas s'acharner de voir un spécialiste qui est débordé et de commencer par un généraliste et de prendre le soin d'acquérir un appareil de mesure électronique.
