Située au sud-ouest de la ville de Biskra, la cité Bentaleb pâtit d'un manque d'aménagements et de goudronnage des ruelles et des routes et d'éclairage public, d'espaces verts et d'aires de jeu et de repos pour les riverains, ainsi que de la prolifération des chiens errants, a-t-on appris. Ne sachant plus à qui s'adresser pour signaler les déficiences caractérisant leur environnement urbain immédiat, des habitants de ce quartier populeux sont intervenus, hier sur la radio de Biskra, pour exprimer leur ras-le-bol et dénoncer l'exclusion de cette partie de la ville des plans d'aménagement et d'amélioration du cadre de vie de tous les habitants de la Reine des Ziban. «Nous n'avons plus l'impression d'être des citadins. Il y a des villages et des douars où la vie est plus douce que dans ce quartier du chef-lieu de la wilaya. Dès la nuit tombée, notre quartier se transforme en un lieu lugubre. Nous souffrons de tous les maux et fléaux possibles. Des meutes de chiens arpentent les ruelles pour fouiller dans les poubelles. Les gens ne vont plus à la mosquée par crainte d'être attaqués par ces animaux dont le nombre croît. A la moindre pluie, Haï Bentaleb devient un bourbier et le ramassage des ordures ménagères est des plus aléatoires», se sont-ils plaints. «Ce quartier a bénéficié d'une opération de recouvrement en asphalte, mais suite à la réfection du réseau d'assainissement, beaucoup de ses ruelles ont été effectivement détériorées. La remise en état est imminente. Concernant l'éclairage public, nous avons eu affaire à un entrepreneur qui s'est désisté à la dernière minute et une nouvelle offre de marché a été lancée pour doter ce quartier de lampadaires. La collecte des déchets urbains y est irrégulière et le problème des chiens errants est un fléau dont la résorption implique plusieurs institutions et administrations. Ce quartier n'est pas exclu des plans de développement, comme le soulignent ses habitants», a expliqué, Azzedine Slimani, président de l'APC de Biskra, en réponse aux récriminations des habitants de Haï Bentaleb.
