Depuis 2004, année de mise en application des dispositifs d'aide à la création d'entreprises par des personnes au chômage âgées de moins 50 ans, l'agence CNAC de Tiaret a enregistré, au 31 décembre 2018, pas moins de 12 998 dossiers. Seulement 8272 de ces 12 998 personnes étaient éligibles au financement. Chemin faisant, et en dépit de la batterie de mesures énoncées, 4135 dossiers uniquement ont été financés, non sans permettre la création de 5648 emplois. Pour l'année 2018, qui n'est pas une année de référence, les responsables de la CNAC, en marge d'une journée d'information en présence de la presse, ont fait état de «51 dossiers financés pour 92 demandes introduites et ayant généré 119 emplois». Depuis l'entrée en vigueur de ce dispositif venu concomitamment avec les dispositifs Ansej et Angem pour cibler une catégorie de personnes ayant perdu leurs emplois, 4135 entreprises ont pu accéder aux financements publics triangulaires. 2506 entreprises sont en phase productive et font l'objet de contrôle, et même d'accompagnement. Par branche d'activité et, nonobstant le segment transport saturé et gelé, il y a l'agriculture qui se taille la part du marché, avec 37 entreprises financées sur les 73 demandes introduites. Le secteur de l'agriculture, en adéquation avec les spécificités locales de la région, se distingue jusqu'à nos jours, puisqu'en 2018 sur 37 demandes, 20 ont pu accéder aux financements. Suivent l'hydraulique, l'industrie et les services. Avec 90 entreprises créées dans l'activité transport, il a été enregistré un regain en 2011 du fait des suites d'une actualité nationale liée aux mouvements de protestation. Au-delà des chiffres, les responsables de la CNAC, qui tablent sur l'entrain que suscite le dispositif sur les diplômés de l'université qui disposent de pépinières d'entreprises et aussi sur les collectivités locales, œuvrent à toujours accompagner les porteurs de projets à travers la mise en place d'une commission de suivi des projets en difficulté. «Les communes ont été d'ailleurs priées de participer à l'élaboration d'une cartographie des besoins, mais peu d'élus souscrivent à la démarche, puisque seulement 13 communes sur les 42 que compte la wilaya de Tiaret ont répondu favorablement». «La CNAC, qui a donc élargi la tranche d'âge au-delà de 55 ans, suscite toujours l'intérêt, et le taux de remboursement de 62% est jugé acceptable, alors qu'à l'échelle nationale, ce taux se situe à environ 70%», fait-on remarquer.