Les travailleurs de la section train de la Société nationale des transports ferroviaires à Constantine (SNTF) sont en grève illimitée depuis hier, en suspendant le trafic au niveau des trois gares, à savoir Constantine, El Khroub et Sidi Mabrouk. Ils réclament le départ du directeur régional (DRF) et la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles posées, depuis environ 3 ans. Rassemblés, hier matin, devant le siège de la direction, ils estiment que le DR actuel se révèle la source de tous les problèmes signalés au sein de la société et son départ devient une nécessité pour la pérennité de l'entreprise. «L'objet de cette grève est de rendre justice aux 8 000 employés, tous services confondus, qui travaillent dans des conditions très déplorables. La grève a été également déclarée, à cause de la non-concrétisation de nos revendications socioprofessionnelles, communiquées aux différents responsables de la SNTF, lors de notre mouvement de protestation tenu en février dernier. Depuis, nous avons saisi à maintes reprises l'inspection du travail, mais tous les responsables concernés, à leur tête le DRF, ont mis au placard nos requêtes, en excellant dans la mauvaise gestion», a déclaré Fayçal Talhi, secrétaire général de la section train de l'UGTA et membre du bureau de la Fédération nationale. Et d'affirmer que la mauvaise gestion s'est répercutée négativement sur le service et le rendement de la société. Notre interlocuteur a avisé que la situation s'aggrave de jour en jour, à cause des conditions déplorables du travail soulevées, mais surtout à cause des dépassements irréparables dudit DRF. Ces dépassements, selon lui, leur ont fait perdre les clients à la SNTF. Par ailleurs, les travailleurs de la section syndicale infrastructures réclament aussi des éclaircissements sur le licenciement ambigu et abusif de leur directeur régional du département infrastructures, au moment où le directeur chargé de la clientèle a été réintégré. Pourtant, révèlent-ils, le directeur chargé de la clientèle a été poursuivi en justice pour falsification de factures en 2003. Notons parmi les revendications soulevées par les grévistes dans un PV de réunion dont El Watan détient une copie, la titularisation des employés recrutés dans le cadre du CTA, la réhabilitation des dortoirs avant le mois du Ramadhan, équiper les travailleurs en torches (une lanterne à verres blanc et rouge), assurer le transport des travailleurs et revoir la classification pour certains agents. Pour conclure, ils demandent également une commission d'enquête sur les dépassements et la gestion de la direction. Afin d'avoir sa version des faits, nous avons tenté de saisir le DRF, mais ce dernier n'était pas présent sur les lieux.
