Ce dimanche 14 avril, les lycéens de la commune de Zelamta, à 45 km de Mascara, ont refusé à prendre place à bord des bus de transport scolaire pour rejoindre, comme à l'accoutumée, les bancs de leurs classes du lycée Attalah Habib, sis dans la commune de Hachem, pour réclamer l'inscription et la réalisation d'un lycée dans leur localité. Tôt le matin, les lycéens ont fermé le tronçon de la RN 14, reliant leur commune à celle de Takhemaret (wilaya de Tiaret) à toute circulation pour faire entendre leur voix auprès les autorités locales qui, selon leurs dires, «font la sourde oreilles» face à leurs revendications, notamment sur la question relative à la réalisation d'un lycée en particulier et autres infrastructures scolaires en général. Selon diverses sources, la mairie de Zelamta ne compte dans son parc roulant que six autobus destinés au ramassage scolaire. La majorité ou la quasi-majorité sont dans un état lamentable. À cause des pannes récurrentes des bus, seuls trois ou quatre autobus assurent quotidiennement le transport, dans des conditions qui ne peuvent être décrites, de plus de 300 lycéennes et lycéens vers leur lycée à Hachem. «Les bus sont souvent surchargés. Le nombre des lycéens dans chaque bus dépasse les 60. C'est injuste de parcourir plus de 25 km aller-retour dans des conditions délicates. En plus, nos enfants arrivent souvent en retard en cours !», nous relate un parent d'élève. Et d'ajouter : «les conditions déplorables dans lesquelles sont transportés les lycéens ont encouragées le phénomène de la déperdition scolaire dans la localité de Zelamta et autres douars limitrophes.» En outre, des parents d'élèves ont demandé également la réalisation d'une école primaire et un collège d'enseignement moyen (CEM) pour alléger la surcharge des classes qui pèse les établissements scolaires existants.
