Au moment où les citoyens de Béni Amrane se plaignent de l'insuffisance des infrastructures de base, des constructions qui ont coûté des sommes importantes sont à l'abandon total depuis des années. Un homme, septuagénaire, fait remarquer : «A travers la commune, il y a au moins deux sièges de la police communale et un autre de la police nationale qui sont fermés depuis une décennie, alors qu'on pourrait les transférer à un autre secteur pour utilité publique. Cela fait mal au cœur de voir tant de gâchis, au moment où la population souffre de gros manques en centres culturels, sportifs ou commerciaux». Les cas de structures fermées sont connus. En effet, il cite le cas du siège de la garde communale de Souiga et de celui situé à proximité de l'ancien lycée de la ville de Béni Amrane, qui sont fermés depuis la dissolution de ce corps de sécurité. Il existe également un ancien siège de la police nationale du côté de Toulmout, sur le chemin de wilaya n°5. Elle propose, par exemple, «de confier le siège de la police de Souiga à une unité d'intervention de la Protection civile». Celle-ci servirait à lutter contre les incendies qui sont légion en été dans cette contrée forestière et éviterait des interventions tardives en raison de la distance problématique d'autres unités. Des citoyens de Béni Amrane proposent, eux, «de transformer le siège abandonné en bibliothèque communale, vu que c'est juste à côté du lycée et de plusieurs autres établissements scolaires du primaire et du moyen». Enfin, on suggère de faire de l'ancien siège de police de Toulmout une agence commerciale de Sonelgaz ou de l'Algérienne des eaux, des services inexistants dans la commune. «Nous interpellons les pouvoirs publics pour récupérer des infrastructures à l'abandon et les mettre à la disposition de la collectivité locale selon nos besoins qui sont nombreux et divers. Il suffirait d'une simple décision de transfert intersectoriel. A condition que la volonté y soit», clame un employé communal.