Le Parti des travailleurs (PT) a dénoncé, hier, l'attitude de ceux qui considèrent que le mouvement populaire serait un «produit de manigances et/ou de complots». «Considérer que ce soulèvement révolutionnaire serait le produit de manigances et/ou de complots constituerait une insulte intolérable à l'égard des dizaines de millions de citoyens qui manifestent depuis le 22 février pour imposer le respect du droit du peuple d'exercer sa souveraineté confisquée depuis 1962 pour construire des institutions conformément à la démocratie pour qu'elles élaborent des politiques conformes aux aspirations politiques, socioéconomiques et culturelles de la majorité du peuple», a fustigé le secrétariat permanent du bureau politique du parti, pour qui «le 22 février passé, c'est une révolution authentique mobilisant l'écrasante majorité du peuple qui a éclaté, mettant au centre la question du système et du régime». Et d'ajouter : «Si, comme tout le monde le clame, les institutions, illégitimes comprises, s'appuient pour cela sur la Constitution du même système rejeté par l'écrasante majorité, la volonté populaire doit être respectée, alors l'exigence du départ du système est légitime, car c'est l'essence même de la démocratie et ne saurait donc être criminalisée.» Le Parti des travailleurs a évoqué, par ailleurs, les arrestations et les procès en cours contre des personnalités politiques et des hommes d'affaires. «Sans interférer dans les affaires de la justice civile et militaire concernant les arrestations et procès en cours, qu'il s'agisse de délits ou crimes économiques, ou encore des dernières arrestations qui ont une connotation politique notamment en rapport avec le départ du système et le processus révolutionnaire soulèvent moult interrogations considérant la situation révolutionnaire et la nature et la qualité des institutions qui les ordonnent», a noté le parti. «La majorité du peuple exige le départ de tout le système d'abord, ensuite, dans le cadre d'une justice indépendante, juger tous les responsables et hommes d'affaires concernés, pour précisément éviter les règlements de comptes, la sélectivité des décisions, en période révolutionnaire et alors que le démantèlement du système n'est pas parachevé», a conclu le PT.