Dans l'après-midi de mercredi, les journalistes, des syndicalistes autonomes, des enseignants universitaires, des élus du MSP et deux anciens députés, rejoints par de nombreux citoyens, ont observé un sit-in devant la maison de la presse Bakhti Benaouda de Mascara, pour dénoncer les atteintes contre les libertés syndicales, la liberté d'expression et les licenciements abusifs et arbitraires de syndicalistes. Des pancartes ont été brandies par les manifestants, sous les regards des policiers en civil, sur lesquelles ont pouvait lire : «Halte à la répression syndicale», «La liberté syndicale et la liberté d'expression sont garanties par la Constitution» et «Non aux licenciements abusifs des syndicalistes autonomes». victimes L'action de protestation a été décidée par les journalistes locaux en signe de soutien aux deux syndicalistes du Snapap, Mohamed Benkorba et Taouche Mohiédine, suspendus par le directeur de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya de Mascara. «Nous sommes victimes d'un licenciement aussi abusif qu'arbitraire», nous a confié Mohamed Benkorba (21 ans de service), père de deux enfants, qui assure la fonction de secrétaire de la section syndicale Snapap à la DJS, licencié depuis une quinzaine de jours. De son côté, le syndicaliste Taouche Mohiédine, père de deux enfants, après 7 ans de service s'est vu le 30 mars 2018 suspendu de ses fonctions. «Cela fait huit mois que je suis suspendu arbitrairement par le directeur qui refuse, pour des raisons inconnues, d'appliquer la décision de l'inspection de la Fonction publique de revoir sa décision de suspension», dit-il. Les manifestants, qui se sont donné rendez-vous pour un autre sit-in mercredi prochain, ont appelé les pouvoirs publics à «cesser les violations des droits syndicaux et le respects des libertés».