Des citoyens de la cité 148 villas EPLF de Figuier, dans la commune de Boumerdès, dénoncent énergiquement «les dépassements auxquels se livrent des voisins en ajoutant des étages à la construction, et ce, au mépris des règles de construction». Le Dr Khodja Mohamed se plaint : «Je subis directement les méfaits d'un voisin au-dessus des lois. En effet, les modifications outrancières au plan d'origine auquelles les constructions sont assujetties enferment des habitations qui n'ont désormais plus droit à l'ensoleillement, causent des absences d'intimité, empêchent la vue et défigurent toute la cité.» De son côté, Haddadi Ramdane s'interroge sur «les procédés utilisés par cet indélicat voisin pour obtenir un permis de construire». Il faut savoir que le plan initial du promoteur, l'ex-EPLF, est unique et ne prévoit qu'un R+1+terrasse. Il s'agit donc de modifications non conformes. Et elles sont de taille, puisqu'en un temps record «le terrain de deux villas a été déblayé, les dalles rasées et les poutres jumelées avec la mise en place d'une plateforme couvrant tout le site en question», précise Loukil Lyès, un autre voisin signataire de la plainte. Ce genre de comportement se multiplie dans la wilaya de Boumerdès, où des quartiers entiers ont été livrés à l'anarchie. Les exemples ne manquent pas. Au chef-lieu de wilaya, les quartiers Elder, Foes et Boukerroucha ont pratiquement fait l'objet de main-basse de spéculateurs du foncier. Il ne se passe pas un jour sans que des citoyens manifestent leur courroux devant ces dépassements. Les autorités, à leur tête la direction de l'urbanisme et ses différents services locaux, sont interpelées par une population qui ne s'est où s'adresser pour obtenir justice.