Cette année, le Festival européen d'Algérie, un événement musical incontournable qui, encore une fois, veut incarner et présenter un rendez-vous annuel offrant une opportunité d'échange, de promotion du dialogue culturel entre l'Algérie et l'UE et aussi une tribune de choix et une expression directe de la pluralité et de la diversité culturelle européenne. L'hôte de la soirée de lundi soir était l'Allemagne. Et ceux qui ont défendu ses couleurs, ce sont les musiciens du Arcis Saxophon Quartett. Ce sont quatre instrumentistes. Quatre gars. Enfin, trois garçons et une fille dans le vent. Ils excellent dans les instruments à vent. Ils s'appellent Raicarda Fuss (saxophone alto), Claus Hierliksch (sopran saxophone), Edoardo Zotti (saxophone ténor) et Jure (saxophone bariton). Et ils viennent de Munich. Et ils ont fait du bruit. Enfin, de l'art of noise. L'art de bruit. Pas un tapage nocturne ni du bruitage. Et puis ils ont une présence. Ces quatre musiciens, sémillants et souriants, ont formé leur quatuor en 2009. Donc, en dix ans, ils se sont distingués à travers d'importants succès internationaux. Comme le 1er prix à Munich (en plus du prix du public), Gioia del Colle (Italie), Moscou (Russie), 3e prix à Chieri (Italie), suivis en 2014 par un 2e prix à Berlin, 1er prix 2015 à Magnitogorsk (Russie), 1er prix 2016 à Berlin… En outre, l'ensemble Arcis Saxophon Quartett s'est vu décerner le Prix d'art bavarois 2016 et a reçu la bourse de la Fondation Theodor Rogler. SAX AND THE CITY Ils ont suivi une formation de musique de la ville de Munich et ont reçu une bourse de la fondation de musique Ernst Von Siemens. Pour confirmer sa dimension internationale, le quatuor ne cesse de se produire sur les scènes de par le monde. Le Grand Hall du Conservatoire Tchaïkovsky à Moscou, le Wigmore Hall à Londres ou encore l'invitation à la philharmonie de Berlin. Ceci pour démontrer qu'Arcis Saxophon Quartett, c'est du lourd. Et leur talent a été longuement ovationné par un public attentif et averti, à la salle Ibn Zeydoun. Cette section cuivres est une «section d'assaut». Ils sifflent, ils soufflent, insufflent et donne vie a Johan Sebastian Bach en allant allegro, andante et presto. Ils évoluent de concert sans fausses notes. En solo, parfois, par intermittence. Ils s'adressent au public, en racontant l'histoire du saxophone dont l'inventeur est ce Belge vivant en France et celle du jazz. Ils claquent les doigts, ils trépignent et invitent l'auditoire à s'abonner à leur compte Facebook. Ils revisitent Leonard Bernstein, George Gershwin Ils redonneront aussi vie à Leonard Bernstein, l'auteur mythique de la musique du film culte West Side Story. Ils revisiteront Jet Song, Mambo, Cha Cha Cha, I Feel Pretty ou encore America America. George Gershwin sera aussi remis au goût de ces jeunes virtuoses du saxophone. Ils dépoussièreront Jasbo Brown, Summertime, There's a Boat Leaving Soon… Le public, devant un tel programme, se lèvera pour les applaudir. Son Excellence, l'ambassadrice en Algérie, Ulroke Knotz déclarera lors de cette soirée : «Je vous souhaite un bon concert classique et universel. Et bon Ramadhan.». Il faut rappeler que dans cet événement, le 20e Festival européen en Algérie, figurent d'intéressants concerts. Tels que celui de folk de la Bulgarie (Trimona (KaloyanDoychevKumanov& Vladimir KanchevVladimirov), de musique du monde avec la Suède (HOF &guest Youcef Grim) et le Royaume-Uni (trio avec Maya Youssef), du fado avec le Portugal (Cláudia Leal Traditional), de la pop music avec l'Espagne (45 Cerebros Y 1 Corazón), du jazz avec la Pologne (Jouez votre musique!).
