Quelques semaines seulement après son installation, -après le limogeage de son prédécesseur suite à la pression de ses concitoyens qui avaient assiégé le siège de la mairie pendant plusieurs jours-, le nouveau maire de Ramka, une localité rurale située au sud-est du chef-lieu de la wilaya, vit lui aussi le même scénario. En effet, la population de cette région déserte, laminée par le mal-vivre, est sortie encore une fois pour réclamer le départ de tout l'exécutif. «Depuis leur venue, rien n'a changé, on a beaucoup espéré l'amélioration de notre cadre de vie avec la concrétisation de projets de développement local, mais rien n'a été fait. La crise de l'eau, le problème des logements ruraux surtout, l'état dégradé des routes sont toujours de mise et dénotent l'absence d'un plan de redressement», a tempêté un jeune. Les mécontents ont aussi dénoncé la politique de favoritisme et de ségrégation du maire. Vraisemblablement inspirés par les revendications du hirak, les protestataires ont même brandi des banderoles où l'on pouvait lire «Non à la politique de vengeance», «Oui à l'application des articles 7 et 8 de la Constitution». A vrai dire, les scènes de mécontentement des citoyens ont été signalées dans plusieurs communes de la wilaya mettant Mme le wali dans des situations délicates pour les dénouer. Relizane, Mendès, Oued Djemaâ, Ouled Sid Mihoub, Beni Dergoun et d'autres communes ont vécu des actes de blocage par leurs populations. Les problèmes soulevés s'articulent tous sur la dégradation du cadre de vie et la politique sélective des élus.