Certains agriculteurs affirment que «la coopérative des céréales et légumes secs de Tiaret leur a livré de la semence mélangée et leur a non seulement fait perdre la récolte, mais a compromis aussi la prochaine année agraire». De son côté, le sous-directeur de la qualité à la CCLS explique la situation par «le non- respect par certains fellahs de l'itinéraire technique», affirmant qu'il existe moins de 3% de la superficie totale emblavée à être concernée par ce phénomène. Une grande polémique a éclaté ces derniers temps, quelques semaines avant l'entame officielle de la campagne moissons-battages, qui présageait pourtant de bonnes récoltes. La polémique a en outre été exacerbée jusque sur les réseaux sociaux et les médias, à la suite d'un mouvement de protestation organisé par des agriculteurs de la zone 1 de la wilaya, de Rahouia et Mechraâ Sfa, principalement. Ces derniers, au vu du refus de la direction technique de la CCLS d'agréer certaines parcelles jugées non conformes aux normes admises depuis la découverte de moissons mélangées entre blé dur et blé tendre, ont observé un sit-in à proximité de leurs champs, non sans faire des déclarations pour le moins graves. Les agriculteurs prétextent que «la CCLS leur a livré de la semence mélangée et leur a non seulement fait perdre la récolte, mais aussi compromis la semence de la prochaine année agraire». A ces préoccupations, le sous-directeur de la qualité à la coopérative des céréales et légumes secs de Tiaret, l'une des trois entités publiques présentes dans la wilaya, explique la situation par «le non-respect de certains fellahs de l'itinéraire technique, car, dit-il, moins de 3% de la superficie totale emblavée est concernée par ce phénomène». Il ajoute : «Certains de ces agriculteurs seraient des récidivistes, puisqu'un contentieux existe entre eux et la CCLS-Tiaret depuis au moins les cinq précédentes campagnes». «Globalement, explique encore M. Daoud Rihane, sur les 7000 hectares destinés à la multiplication de la semence des céréales, seuls 200 hectares sont concernés par ces aléas». Une commission à l'effet de situer les responsabilités avant l'entame de la campagne serait-elle de trop ?