Plus d'une centaine de souscripteurs aux différents programmes LPA et LSP ont organisé, hier matin, un imposant mouvement de protestation devant le cabinet du wali. Ils exigeaient la livraison des projets, dont certains datent des années 2000, et surtout, dénonçaient «la mafia de l'immobilier». Les protestataires de plusieurs programmes ont appelé le wali de Constantine, Abdessamie Saïdoun, à prendre ses responsabilités et à intervenir une fois pour toutes afin de mettre un terme au calvaire de milliers de familles. «Nous avons constaté qu'il y a une conspiration au sein de l'administration du wali, qui n'est pas au courant des magouilles qui se trament entre les promoteurs et certains responsables. C'est pourquoi nous demandons son intervention par le déploiement des moyens financiers et par l'application de la réglementation», a déclaré Arslan Bouafani, coordinateur de wilaya des souscripteurs aux programmes LPA. Et d'indiquer qu'il a fait l'objet de menaces de la part de gens puissants pour le faire taire. Certains souscripteurs présents sur place affirment que ces promoteurs transgressent les lois, au su et vu des institutions de l'Etat. Ces institutions, estiment-ils, se sont révélées incompétentes, voire complices, dans tous les dépassements signalés au cours de la réalisation des différents projets de logements dans la wilaya de Constantine. Ils affirment que ces promoteurs, qui ont fait des milliers de victimes, bénéficient de la protection des responsables du pays. «Nous savons que ce sont les hommes d'affaires qui détiennent le pouvoir. Nous ne pouvons pas changer un régime en présence de ces promoteurs qui sévissaient avant le 22 février et continuent à imposer leur loi. Ils ont multiplié le prix des terrains par trois et augmenté le prix du logement à 340 millions de centimes, sans se soucier des pénalités de retard des projets qui traînent depuis 2012 ou plus», a ajouté Adlène Belatrache, représentant des souscripteurs au programme 1000 logements LPA, avec Benhamadi (ex-Batigec). Et d'affirmer : «Si le wali et le ministre de l'Habitat sont incapables d'agir pour nous assurer nos droits, ils doivent partir.» Notons parmi les nombreux souscripteurs présents sur les lieux ceux inscrits au programme 900 logements avec le promoteur Khalfallah, 1000 unités avec Benhamadi, 400 avec Chaar-Eddib, 774 avec l'OPGI, 105 avec Sahli, 304 avec Naceri, 2000 avec MAG, 400 avec Bourouag, 50 avec Guerfi, 65 avec Boudaa Farid, 700 et 500 avec Dembri, 30 avec Lattafi, 200 à Aïn Nahas avec Bendachach, 89 avec Djayah Fayçal, 1004 avec Bourouag, 650 Cosider et autres.