Les habitants de Baghlia, chef-lieu de daïra situé à l'extrême est de la wilaya, entre Naciria (Laâzib) et Dellys, se plaignent de l'insuffisance du transport public. A vocation surtout vinicole, la région compte une dizaine de villages et de bourgs épars. Une jeune femme résume la situation : «Nous travaillons dans les villes qui nous entourent, comme Naciria, Bordj Menaïl, Dellys, mais surtout Baghlia. Le matin nous avons des difficultés à nous y rendre. Le soir, c'est le retour qui pose problème.» Pour une femme, il est exclu qu'elle rentre au-delà de la pénombre. Malheureusement, le transport privé est rare, lent et irrégulier. Les transporteurs mettent en avant «la faiblesse de la rentabilité de ces lignes». La mise sur pied de navettes des villages vers le centre urbain et vice versa serait la solution idéale au problème. Des villageois proposent de créer une entreprise communale de transport public qui aura la charge de suppléer le déficit du service de transport privé. Ce serait, en effet, l'aboutissement heureux d'une situation conflictuelle. Mais les pouvoirs publics, à l'instar du maire, auront-ils la volonté de mettre à exécution un tel projet ? De toutes les manières, un jour ou l'autre, il faudra le concrétiser tant il s'impose par le simple bon sens.