La branche onusienne de la Ligue des droits de l'homme au niveau de la wilaya de Boumerdès, que préside Hadji Fouzi, a porté, à la connaissance du wali, lors d'une audience, un certain nombre de doléances que des associations de la société civile et des citoyens lui ont exprimées. Installée depuis moins d'une année par le coordinateur onusien du bureau territorial d'Alger, dépendant du secteur pour le Moyen-Orient et le Maghreb, Allili Abdeslam, la branche de Boumerdès de la Ligue des droits de l'homme onusienne a déjà commencé à activer en se déplaçant sur le terrain pour constater les carences de l'administration à l'encontre des administrés, notamment en termes de droits à la propreté, à la santé, à l'éducation, au logement, à l'eau, à l'électricité, à un environnement sain…, bref, au développement dans toute sa dimension. M. Hadji, son président local, entouré par une équipe de jeunes de la ville de Boumerdès, résume les objectifs de son organisation par «le souci de porter assistance aux associations et comités de quartiers, de communes ou de la wilaya et les mettre en relation avec les différents responsables des secteurs concernés, en assurant un suivi des décisions et du degré de leur réalisation. En fait, ces aspects entrent dans notre mission de défendre les droits et de protéger la paix». M. Hadji nous a révélé qu'il a informé le chef de l'exécutif de l'état catastrophique dans lequel se trouvent les immeubles de la cité des 800 Logements, dans le chef- lieu, notamment les problèmes d'infiltration et d'insalubrité des caves, dont certaines habitées, sachant que ladite cité a subi de sérieux dégâts suite au séisme de mai 2003. L'environnement a été délaissé : manque d'éclairage public et d'espaces verts, mauvaise collecte des ordures ménagères et délaissement du stade, pour ne citer que cela. D'autres problèmes ont été soulevés au cours de cette audience. On peut citer le blocage bureaucratique dont est victime une association de quartier, qui attend depuis une année son agrément. M. Hadji nous a déclaré que «la situation a été débloquée dans la semaine». Le fléau de la déforestation sauvage qui frappe les forêts du Sahel, à Zemmouri El Bahri, et de la Sablière, a été également abordé, ainsi que le conflit à propos des terrains de sport abandonnés se trouvant à proximité de l'IAP et que la ville de Boumerdès réclame à Sonatrach depuis deux décennies. La création d'emplois au niveau du marché et ailleurs, le retard dans le transfert de l'agence de transport et sa dotation de toutes les commodités de base, sont autant de difficultés examinées. En fait, «la branche de Boumerdès de la Ligue des droits de l'homme de l'ONU vise à accompagner la société civile dans ses relations avec les institutions de l'Etat, dans le respect de la charte des droits de l'homme et de la Constitution algérienne», résume M. Hadji.