Les enseignants de la faculté des sciences exactes et de l'informatique (FSEI), relevant de l'université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem, ont organisé, hier matin, un sit-in devant l'administration de la faculté pour exiger l'annulation de la décision de mettre fin aux fonctions du doyen de la faculté, Abdelaziz Boukraâ. Ils étaient des dizaines à prendre part à cette action et à apporter leur soutien au doyen limogé. Les enseignants protestataires ont dénoncé, entre autres, «le complot» contre la stabilité de la structure de la faculté, qui a été, affirment-ils, «gérée par une personne compétente». Par complot, ces manifestants entendent «les vieilles pratiques téléphoniques émanant d'en haut pour limoger un tel et en désigner un autre». Pour eux, le doyen a été déchu de son poste illégalement, et, de ce fait, ils exigent unanimement du recteur de l'université l'annulation pure et simple de cette décision, «sans quoi, affirment-ils dans un communiqué dont nous détenons une copie, le mouvement de protestation se renouvellera, et cela en plus du boycott des examens prévus au cours du mois en cours». Sur les lieux, les protestataires revendiquaient la démocratisation au sein de cette faculté, comme on a pu le lire sur les pancartes brandies par les professeurs protestataires. «Où va le budget la faculté?», «Quel est le bilan de cette structure ?», «Non à l'abus de pouvoir et au favoritisme», «Pourquoi suspendre le doyen après tout juste quatre mois d'exercice ?». De son côté, le recteur de l'université, Mostafa Behakem, nie en bloc les griefs qui lui sont reprochés et affirme que le doyen a failli à la mission qui lui a été confiée et a été à l'origine de nombreux problèmes depuis son installation, allant jusqu'à la fermeture de la bibliothèque du soir aux étudiants qui préparaient les différents examens, «surtout qu'il s'agit d'une faculté pilote au niveau national», déplore notre interlocuteur. A noter que le doyen a été limogé le 9 du mois en cours.