Les dix piscines que compte la wilaya de Bouira sont fermées depuis plusieurs semaines. Cette situation inédite, résultant du conflit opposant des travailleurs de l'Office public omnisport (OPOW) au directeur de l'établissement, pénalise des centaines d'enfants et d'adolescents. Les pouvoirs publics se sont illustrés par leur immobilisme. Prévu à chaque début de saison estivale, l'entretien des bassins d'eau n'a pas eu lieu en raison du blocage des équipements et du matériel par les travailleurs contestataires qui continuent de réclamer le départ du responsable de l'Office. Ce dernier avait été rétabli dans ses fonctions par l'actuel ministre, après avoir été limogé par l'ancien responsable du secteur. Ce conflit s'est répercuté négativement sur l'activité sportive dans cette wilaya, où les installations sportives sont presque à l'abandon. La désignation d'un autre DJS n'a pas suffi pour mettre fin au malaise et à l'anarchie touchant le secteur. «La fermeture des piscines a pénalisé surtout les enfants et les jeunes, privés des espaces de loisirs», dit un animateur du mouvement associatif. Et d'ajouter : «Ce sont les retenues collinaires et autres bassins non contrôlés qui attirent nos enfants en cette canicule, ce qui est dangereux.» Toutes les initiatives en faveur du déblocage de la situation ont été vaines. La réouverture des piscines est une priorité, en attendant la relance des autres activités sportives.
