Les habitants de la commune de Aïn Dheb, à 60 km au sud de Tiaret, sont en colère et n'admettent plus cet enclavement qu'ils endurent du fait que leur localité est des plus meurtrières en matière d'accidents de la circulation. La situation est exacerbée par l'état de la route (RN 23), notamment le tronçon qui relie Aïn Dheb à Sougueur, sur près de 30 km, et conséquemment à l'absence de structures sanitaires appropriées pour une population qui voit sa démographie croître, sans contrepartie en équipements. En moins d'un mois, beaucoup d'accidents ont été enregistrés dans la région et les nombreux blessés sont évacués jusqu'à Sougueur et vers le chef-lieu de wilaya, non sans enregistrer de pertes en vies humaines. Raisons pour lesquelles ils ont organisé une longue marche depuis le siège de la daïra vers la sortie nord de la ville au niveau du rond-point pour signifier leur colère à l'endroit des responsables. Les habitants de Aïn Dheb, une contrée steppique qui a connu quand-même une extraordinaire mue, voudraient voir réaliser le dédoublement de la voie qui mène vers Sougueur, et surtout ériger un hôpital, car la polyclinique n'arrive plus à contenir le flux. Nous avons tenté de joindre le chef de daïra de Aïn Dheb, mais ce dernier n'a pas répondu, alors que le DTP, Hamid Bouazghi, s'agissant du dédoublement de la voie, explique que «toutes les préoccupations des citoyens concernant les routes sont consignées et transmises à la tutelle pour d'éventuelles inscriptions». «La RN 23, notamment entre Sougueur et Aïn Dheb dispose d'une bonne chaussée, mais l'accident est dû à l'aspect humain, comme l'ont témoigné les indices ayant causé les derniers accidents meurtriers», explique-t-il. Pour le secteur de la santé, Mokhtar Mokrane déclare que «des inscriptions par ordre de priorité ont été établies s'agissant de projets de réalisation d'équipements sanitaires». «Aïn Dheb disposera une fois les projets dégelés d'un service d'hémodialyse», poursuit notre interlocuteur.