Un maître assistant «B», travaillant pour le compte de l'université de la formation continue de Jijel (UFC), a entamé depuis lundi dernier une grève de la faim pour protester contre le flou de sa situation administrative. L'enseignant, Antar Haddad, a dressé depuis une semaine une tente et installé un matelas devant les locaux de l'UFC, à l'université de Jijel, s'alimentant exclusivement d'eau. Selon ce gréviste, que nous avons rencontré, il a été recruté le 27 avril 2017 sur la base d'un concours sur titre organisé suite à la signature de la décision d'ouverture du concours n°335 du 16/11/2016 au profit de l'UFC. Après deux années d'exercice au sein de l'UFC, l'enseignant, qui a suivi avec succès un programme de formation pédagogique dispensé aux enseignants nouvellement recrutés, sanctionné par une attestation datée du 16 décembre 2018, estime que conformément aux dispositions des articles 84 et 85 du statut général de la Fonction publique, il est en droit d'être titularisé. L'article 84 précise que le stagiaire est astreint à l'accomplissement d'un stage probatoire d'une durée d'une année, alors que l'article suivant précise en son alinéa 2 qu'il peut être astreint à prorogation de stage, une seule fois, pour une même durée. Cette période globale ayant été épuisée la fin du mois d'avril dernier, l'enseignant a continué à exercer sans toutefois que sa situation administrative soit éclaircie, bien que, soutient-il, il ait perçu ses salaires de mai, juin et juillet. Lors de notre rencontre, l'enseignant gréviste nous dira qu'au vu des contacts verbaux qu'il a eus, il semblerait qu'il n'aurait pas été proposé par le Conseil scientifique afin d'être titularisé conformément à la réglementation en vigueur en la matière. Par trois fois, nous nous sommes déplacés aux locaux de l'UFC de Jijel, malheureusement nous n'avons pu contacter aucune personne pour avoir l'avis de l'administration vu que la porte d'entrée était tout le temps… cadenassée. La tutelle se doit d'intervenir pour situer les responsabilités dans ce dossier et éviter qu'un drame ne se produise à l'issue de cette grève de la faim, puisque des signes d'amaigrissement et d'affaiblissement sont visibles sur le gréviste.