Des milliers de moutons vont être sacrifiés, dans quelques jours, à l'occasion de l'Aïd El Adha, à Guelma. Les communes seront confrontées aux problèmes de salubrité publique avec l'enlèvement des détritus et l'ONA face aux canalisations d'eaux usées bouchées. Mais plus que tout, il y a la collecte et la récupération des peaux de mouton qui finissent très souvent dans les poubelles. «Les points de vente ont été officialisés à travers la wilaya pour permettre le contrôle sanitaire à l'entrée des souks et la vérification des documents sanitaires pour l'Aïd. Cette vérification se fera notamment sur les routes, pour les bêtes transportées, en provenance d'autres wilayas», nous a déclaré Mohamed Amiri, inspecteur vétérinaire auprès de la direction des services agricoles. Et de préciser : «Les huit marchés hebdomadaires aux bestiaux sont répartis sur les communes, entre autres, Guelma, Hammam Debagh, Oued Zenati, Hammam N'bail, en plus des points de vente. Ce que je peux vous dire également c'est que le cheptel est indemne. Nous avons invité les éleveurs de la région à ne pas trop engraisser les animaux. Quant à l'abattage, nous insistons sur l'hygiène afin d'éviter la contamination de la viande en cette période de grandes chaleurs.» Quant au prix du mouton, cette année notre interlocuteur conclut : «A mon avis, le prix du mouton est à la portée des citoyens. Bien sûr, comme vous le savez, la grande majorité des moutons vendus pour l'Aïd à Guelma sont acheminés par les maquignons des autres wilayas.» Ainsi, qui dit des milliers de moutons abattus le jour de l'Aïd, dit des milliers de peaux récupérables. En clair, du cuir à exploiter et valoriser par de potentiels tanneurs vers une filière spécialisée. «Nous avons répondu l'année passée à un appel officiel pour récupérer les peaux. Mais malheureusement, cette expérience s'est soldée par un échec. Les personnes qui devaient récupérer les peaux se sont rétractées à la dernière minute», révèlent plusieurs sources au fait du dossier «pour cette année, il n'y a rien d'officiel», concluent nos sources. La récupération des peaux de mouton et autres bovidés n'est plus à démonter. «Nos voisins marocains et tunisiens l'ont compris il y a très longtemps. Ils ont perpétué cette activité ancestrale dans le secteur de l'artisanat et la maroquinerie. Mais chez nous, c'est le grand gâchis», concluent nos interlocuteurs.