Après avoir boycotté la première rencontre officielle de Ligue 1, jouée et perdue (1-0) face au NC Magra, les joueurs grévistes de l'ASO Chlef ont repris les entraînements dimanche soir au stade Mohamed Boumezrag, sous la conduite du coach Samir Zaoui. Il s'agit d'une douzaine de cadres de l'équipe qui ont décidé de ne pas effectuer le déplacement de Magra pour protester contre le non-paiement de leurs salaires de plusieurs mois. Ils voulaient ainsi dénoncer «les promesses non tenues par les dirigeants quant à la régularisation de leur situation financière». «Nous n'avons même pas eu droit à un geste en ce sens de la part de ces dirigeants à la veille de l'Aïd El Adha». Il faut rappeler qu'en l'absence de ces joueurs, l'entraîneur Samir Zaoui a été contraint d'aligner des remplaçants et des espoirs promus en seniors pour la circonstance. La formation constituée au pied levé a, selon nos sources, fait bonne figure en tenant la dragée haute aux joueurs du NC Magra. Cependant, malgré la «gravité» de leur démarche, les frondeurs ont été autorisés à rejoindre l'effectif lors de la reprise des entraînements, dimanche soir,à huis clos. Le staff technique de l'ASO aurait décidé de passer l'éponge sur ce malheureux épisode qui n'est que l'aboutissement logique de la crise financière que vit l'Olympic depuis des mois. On se demande d'ailleurs pourquoi le conseil d'administration de la SSPA, si conseil il y a, n'a pas été convoqué en urgence pour statuer sur cette fâcheuse situation qui risque d'avoir des conséquences graves sur le parcours de l'équipe. Et puis, comment une équipe, dont on dit qu'elle est fortement endettée, peut se permettre un stage d'une quinzaine de jours dans un complexe touristique en Tunisie ?
