La crise que traverse actuellement l'APC de Sétif, n'ayant pas connu un tel remue-ménage depuis des décades, irrite certains «professionnels» de la politique et adeptes de l'ordre établi. Reléguant au dernier plan les affaires d'une aussi grande agglomération souffrant d'innombrables problèmes, ces politicards font actuellement le forcing pour sauver un ami et un proche, même s'ils ne sont pas issus de la même famille politique. Ne se rendant pas compte que le temps des béni-oui-oui est révolu, le coordinateur du RND qui est à son troisième mandat de député, est entré en scène. N'ayant rien fait pour l'inscription d'un deuxième CHU, pour le dégel du fameux stade des 50 000 places, la réalisation de la double voie Sétif-Aïn-Azel, et Sétif-Bougaâ, ledit député joue au médiateur ces jours ci. Afin d'«obliger» les élus de son parti à «revenir à de meilleurs sentiments», le coordinateur a, nous dit-on, multiplié les contacts avec les élus de son parti. Aidé, semble-t-il, par le président (RND) de l'APW, bloquée depuis presque deux années, la démarche du responsable local du RND n'a pas été du goût des élus. N'ayant pas l'intention de marchander ou de rester les bras croisés face à la catastrophique situation de leur cité, les «courtisés» dénoncent : «Le coordinateur qui n'a rien dit à propos du poste de V/P occupé par un ex-élu du RND vient aujourd'hui jouer à l'arbitre. Rien que pour sauver la peau du P/APC(FLN) et de son ami-un proche du P/APW. Ce dernier doit au préalable régler les problèmes de son institution. La démarche du coordinateur est à la fois inappropriée et inacceptable. Il est hors de question de mettre aux enchères l'intérêt suprême d'une ville tombant en ruine. Au lieu de penser à redorer le blason de Sétif, on veut sauver le poste du camp adverse. Face à une telle aberration, on reste sans voix. Décidés à reprendre le contrôle de l'APW, les gens du FLN n'adopteront jamais la méthode de coordinateur du RND, faisant fausse route», fulminent, sous couvert de l'anonymat, des élus du RND. Le conflit opposant le P/APC et 22 élus sur les 43 que compte l'Assemblée se déplace désormais vers les arcanes de la justice. Le P/APC et un de ses opposants ont déposé plainte. En attendant, le développement de la ville est contraint d'observer, un nouveau «temps mort».