La rentrée scolaire de cette année à Boumerdes ressemble à la précédente à bien des égards. Pis, elle consacre encore plus les manquements et les difficultés des élèves, au grand dam des parents. Il y a d'abord cette histoire d'infrastructures non finalisées, avec la sempiternelle rengaine de «travaux en cours». Sauf que les cours scolaires, eux, en prennent un coup. La rencontre élus/directeurs de l'exécutif n'a fait que constater les dégâts : plus d'une trentaine de projets, notamment d'écoles primaires, accusent du retard, selon l'aveu de M. Ladji, président de la commission éducation à l'APW. D'autres établissements souffrent de manque d'aménagements. Des élèves ne parviennent à accéder à leurs pupitres qu'après bien des tracas, comme c'est le cas à l'école du quartier Cosider, à Sablière, sise à l'orée du chef-lieu de wilaya. Ailleurs, c'est pire. Des parents en sont arrivés à refuser d'envoyer leurs enfants dans des établissements gourbis. Parfois, les causes sont d'un autre ordre. A Zemmouri, c'est le remplacement sine die d'une directrice qui a fait ses preuves qui est contesté. A H'laïmia, dans la commune de Boudouaou, ce sont les conditions de scolarisation qui sont dénoncées. Les responsables se complaisent à se rejeter la balle au lieu de régler les problèmes. «Ce sont les maires qui ne consomment pas la totalité des budgets alloués à l'aménagement des écoles», déclarent les directeurs. Ils mettent en avant le chiffre de 60% de taux d'avancement des travaux. Pourtant, l'argent sur fonds du FSCL ou de la DEP a bel et bien été débloqué. Les maires, eux, invoquent le dégel financier tardif et le mauvais choix des entreprises. La population accuse tout ce beau monde d'incompétence, voire plus. Pendant ce temps, des élèves manquent affreusement de transport scolaire. D'autres encore se nourrissent de repas froids et grelottent à chaque baisse de la température, faute de chauffage.