En 1992, quelques travaux de sa réhabilitation ont eu lieu. La salle en question a, depuis, perdu sa vocation initiale, en devenant juste un endroit pour l'organisation de fêtes familiales et de meetings politiques. Le montant global du budget pour la réhabilitation et l'équipement de la salle de cinéma et de spectacles Mitidja, ex-Le Colisée, de Boufarik, est estimé à 30 milliards de centimes, apprend-on de Bentekouka Nacer, P/APC de cette commune. La partie études est en phase de finition, une fois terminée et validée, elle sera suivie de l'exécution des travaux. «Actuellement, 13 milliards de centimes sont disponibles pour ce projet tant attendu par la population boufarikoise. Mais l'APC de Boufarik va être appelée à voter pour un budget complémentaire. Aussi, nous solliciterons les services de la wilaya pour une aide financière. Une chose est sûre, le défi est lancé pour que la fierté des Boufarikois soit opérationnelle et dans les normes», insiste le premier magistrat de la commune de Boufarik. Pour ce dernier, rien que la partie équipement de la salle nécessitera la bagatelle de 10 milliards de centimes. Même si le montant global relatif à la réhabilitation et à l'équipement de la salle en question semble important, les élus locaux voient dans ce projet la défense d'un patrimoine en péril. «Le Colisée est notre fierté, notre repère et un patrimoine auquel la population reste attachée depuis des lustres. Des travaux de qualité pour le sauver en valent le coup !», défend-on. Il y a un mois, la présentation du programme de réhabilitation établi par un bureau d'études spécialisé dans le patrimoine immobilier a eu lieu en présence notamment des élus locaux et autres responsables concernés. Il s'agissait de leur expliquer cet avant-projet, en attendant sa validation. Le Colisée a été inauguré en 1931, en remplacement de l'ancien Théâtre de la ville, érigé au XIXe siècle. En 1992, quelques travaux de réhabilitation de la salle ont eu lieu. Mais elle a depuis perdu sa vocation initiale, en devenant juste un lieu pour l'organisation de fêtes familiales et de meetings politiques. Contribuant au rayonnement culturel de Boufarik pendant plusieurs décennies, son état s'est dégradé ces dernières années. En l'absence d'entretien, c'est surtout le problème d'étanchéité et les infiltrations d'eau qui la rendent inexploitable, à cause de la fragilisation de la bâtisse. Mais l'architecte chargé de l'étude se veut rassurant. «Fort heureusement, la structure ne menace pas ruine, nous avons détecté quelques fissures sur les murs et la structure métallique est remarquablement rouillée», a-t-il déclaré. La transformation d'une partie de la bâtisse en logement par un ancien élu et la démolition des escaliers de secours posent problème. Le bureau d'études a proposé des solutions pour réhabiliter la salle, en attendant leur validation. Ce dernier propose aussi l'aménagement d'un accès pour les personnes aux besoins spécifiques, la rénovation de toute l'installation électrique, le remplacement des sièges, la préservation de l'acoustique et surtout le respect de l'architecture de la salle. «Il ne s'agit pas de tout refaire, mais juste de réparer minutieusement et d'essayer de sauvegarder, au maximum, l'ancien matériau, noble et chargé d'histoire. Bref, Le Colisée a une âme à préserver.»