Des milliers de personnes, des femmes et des hommes de tous horizons ont déferlé hier dans les rues de la capitale de l'Ouest, avec pour principal slogan : «La Tebboune, la Benflis, echaab houa y ayen erraïss !» (Ni Tebboune, ni Benflis, c'est au peuple de désigner son prochain Président). Un 32e vendredi de mobilisation grandiose qu'a vécu, hier, la ville d'Oran, même si, en termes de nombre, la foule était moins imposante que le vendredi précédant. Il n'empêche : des milliers de personnes, des femmes et des hommes de tous horizons ont déferlé hier dans les rues de la capitale de l'Ouest, avec pour principal slogan : «La Tebboune, la Benflis, echaab houa y ayen erraïss !» (Ni Tebboune ni Benflis, c'est au peuple de désigner son prochain Président). Le génie populaire a incité les manifestants à ressortir les vieilles rengaines du mois de février dernier, en l'occurrence «Makach el khamsa ya Bouteflika» (Il n'y aura pas de 5e mandat pour Bouteflika), pour signifier, avec une ironie farouche que la tenue de l'élection présidentielle dans de telles conditions ne fera ni plus ni moins qu'imposer au peuple un 5e mandat sans Bouteflika. C'était d'ailleurs ce que portait une manifestante sur une pancarte : «Non au 5e mandat (Oran, le 27-09-2019)». Une autre abondait en ce sens en explicitant sur son écriteau : «Les élections du 12 décembre, c'est le 5e mandat sans Bouteflika». Tout le long de la rue Larbi Ben M'hidi et à la place des Victoires, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir et notamment le commandement de l'armée. A la place des Victoires, une jeune manifestante, par le biais de sa pancarte, s'adressait à ceux qui tiennent les rênes du pouvoir : «On ne négocie pas avec son peuple, on satisfait ses revendications légitimes ; on ne fait pas de chantage à son peuple, on lui doit le respect ; on ne ment pas à son peuple, on lui doit la transparence ; on ne méprise pas son peuple, on l'écoute». Sur une autre pancarte, on pouvait lire : «Pas de vote avec tes potes !» Faisant référence à l'insurrection qui a eu lieu en Egypte, un des manifestants a tenu à écrire sur sa banderole : «L'Algérie, l'Egypte, même combat !» Il a fallu arriver au siège de la wilaya pour se rendre compte que la mobilisation, même si elle a drainé moins de monde que vendredi dernier, elle a quand même vu en dans ses rangs une foule compacte, composée de milliers de personnes.