Le fondateur du groupe Algérie debout entièrement dédié au mouvement pacifique du 22 Février, Sofiane Benyounès, affirme avoir reçu une convocation de la police pour se présenter «dans les plus brefs délais» au service de la cybercriminalité de Bab Ezzouar. La convocation de la police, qu'il a publiée sur sa page Facebook, date du 30 septembre. «Hier, le 30 septembre 2019, des policiers en civil se sont déplacés afin de me présenter immédiatement au service de la cybercriminalité de Bab Ezzouar. Ayant constaté mon absence, ils sont revenus avec une convocation à m'y rendre dans les plus brefs délais», dénonce-t-il sur Facebook. Sofiane Benyounès lie cette convocation à de précédents événements, notamment la fermeture à trois reprises du groupe Algérie debout, suite à des signalements massifs. Aussi, il évoque la convocation, début septembre, des modérateurs du groupe par le même service. Sofiane Benyounès rappelle dans ce sillage «les intimidations physiques et verbales contre ma personne au mois de mai dernier». Il affirme que rien ne pourra étouffer «la liberté de pensée, la liberté d'opinion, la liberté d'expression, le droit à l'exercice politique, les revendications démocratiques et l'aspiration des Algériens à la liberté et à l'indépendance». Cela tout en assurant qu'il poursuivra le combat jusqu'à l'aboutissement des revendications du peuple. Le groupe Algérie debout est né dans le sillage du mouvement du 22 Février. Il constitue un espace d'échange et de débat sur la conjoncture politique. Il véhicule également toutes les informations liées au hirak, comme il assure la diffusion d'images et de vidéos des manifestations pacifiques pour le changement.