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Environnement : La gestion des déchets, toujours le maillon faible
Publié dans El Watan le 03 - 10 - 2019

Des sacs poubelles entassés sur les trottoirs… Cartons, bouteilles en plastique et en verre jetés n'importe où… Gravats, branches et feuilles d'arbres abandonnés dans les coins de rue. Le problème des déchets et autres persiste. Entre manque de civisme et laisser-aller des services (d'hygiène), la responsabilité semble partagée. Exemple d'Alger.
ll y a quelques jours, j'ai assisté à une scène pitoyable. Pendant qu'un balayeur nettoyait la rue, un commerçant balançait ses ordures sur le trottoir. L'homme en vert s'est alors assis sur le trottoir, attendant que le commerçant finisse de salir le trottoir afin de nettoyer l'endroit d'une traite», raconte Mohamed, un habitant de Douéra. Celle-ci ne fait d'ailleurs pas exception des autres communes d'Alger.
Place El Bassan, un agréable endroit qui abritait, à l'époque, un petit bassin où les Français ramenaient leurs chevaux s'abreuver, est devenue une réelle décharge. Tous types d'ordures ont trouvé refuge sur cette placette. Les poissonniers ambulants y jettent également leurs détritus. Les odeurs nauséabondes obligent même quelques commerçants à garder la porte de leur magasin fermée. La faute incombe à qui ? Un cadre de l'APC de Douéra confie que la responsabilité est partagée. Selon lui, les citoyens ne sont pas assez sensibilisés sur la question des ordures.
Il assure : «Il faut savoir que chaque année, on fixe des points de collecte, avec parfois deux rotations. Sauf qu'ils ne sont pas respectés par les citoyens.» Ce dernier explique qu'un système «maison par maison» (le camion à ordures passe devant chaque maison, ndlr) a été instauré. Malheureusement, il n'a pas porté ses fruits, car les citoyens, ne désirant pas laisser les sachets devant chez eux, les jettent à place El Bassan. Par ailleurs, le cadre de l'APC de Douéra se désole du fait que les agents de nettoyage soient réquisitionnés lors des visites officielles ou autres, reléguant le nettoyage et entretien des communes au second plan pendant plusieurs jours.
Autre problème, toujours, selon le cadre de l'APC, le manque d'effectif en agents d'entretien dont souffre la commune. «A titre d'exemple, nous n'avons qu'une vingtaine de balayeurs pour une superficie s'étendant sur 42 km2. Or, nous avons besoin d'une cinquantaine minimum», explique-t-il. M. Malek, balayeur en situation de handicap raconte : «Je commence ma journée chaque matin à 6h pour la finir à 11h30.
Il faut dire que notre mission n'est pas de tout repos, surtout quand les moyens ne suivent pas. Les bennes sont cassées et les poubelles sont quasi-inexistantes. Beaucoup d'ordures se retrouvent donc sur les trottoirs.» Sauf que les rues et les trottoirs ne sont pas les seules victimes de la situation. Les parcs publics le sont davantage. «Récemment, avec un groupe d'amis, nous avons nettoyé le parc de Douéra. Résultat des courses : 60 sacs poubelles. La raison serait qu'Extranet a refusé de le nettoyer, incombant la responsabilité de son entretien à Edeval, (l'Etablissement de développement des espaces verts d'Alger, ndlr)», raconte Mohamed. Mais cet Epic n'est-il pas seulement chargé de la préservation et de la sauvegarde du patrimoine vert ? Le nettoyage n'est pas la mission de NetCom et Extranet ?
Réglementation
Les commerçants ne sont pas en reste. «Nombreux sont ceux qui sortent leur poubelle à tout moment, ne respectant aucun horaire», raconte Fadhila, mère au foyer de 45 ans. Pourtant, la réglementation est plus stricte les concernant. Le cadre de l'APC de Douéra explique : «Il est vrai que les textes existent mais ne sont pas appliqués.» Pour mettre un terme à la problématique des ordures, ce dernier propose de multiplier les campagnes de sensibilisation.
«Une fois cette étape franchie, on pourra alors passer aux sanctions», conclut-il. Un avis partagé par M. Gougam, chef d'unité chez NetCom. Selon lui, les amendes pourraient effectivement constituer une solution à l'entassement des ordures mais son application reste difficile. «On ne peut pas réquisitionner un policier pour la surveillance de chaque citoyen», explique-t-il. Selon lui, l'idéal serait que «les citoyens arrêtent de jeter leurs ordures à toute heure et n'importe où».
Fadhila justifie ce comportement par l'absence de bennes à ordures dans certains quartiers. «On ne va quand même pas laisser les poubelles à la maison. De plus, si on les sort et on ne trouve pas où les mettre, il est clair qu'on va les abandonner sur le trottoir. Cela n'enchante personne de voir son quartier sale. Mais entre la maison et dehors, le choix est vite fait», se désole-t-elle. A Hussein Dey, comme dans de nombreuses communes d'Alger, les poubelles s'entassent. Les bennes débordent.
Sachets d'ordures, pain, carton et plastique cohabitent. Une situation qui exaspère les habitants. «On n'en peut plus de vivre dans la saleté. Nous sommes trop nombreux et les points de collectes insuffisants. Il faut en créer d'autres», suggère Mourad, enseignant à la retraite. De son côté, Samira Barhoum, présidente de la commission hygiène et environnement à l'APC d'Hussein Dey, assure que cette situation est une conséquence directe au «manque de civisme».
Elle explique : «Les citoyens ne respectent pas les horaires de rotation ni les points de collecte. A Hussein Dey, nous avons 3 tournées (6h30, 12h et 19h). Sauf que les habitants préfèrent jeter quand bon leur semble et où ils veulent.» Celle-ci pointe aussi un autre problème : les déchets autres que ménagers. «Pour ce genre de ‘‘poubelle'', la procédure impose au citoyen de passer déclarer cela au niveau de l'APC.
Il devra alors payer 3000 DA pour avoir un camion qui le débarrassera de ses déchets. Malheureusement, et afin d'éviter de payer cette somme, les gens jettent également ces déchets avec le reste», précise-elle. Par ailleurs, M. Barhoum se désole du vol répétitif des bennes dédiées aux poubelles et au pain. «Pourtant, nous avons mené de nombreuses campagnes de sensibilisation. Nous avons même fait du porte-à-porte, mais nous n'avons pas eu les résultats escomptés.»
Tri sélectif
Pour ce qui est du tri sélectif, une pratique qui permet de protéger l'environnement et faciliterait le travail des éboueurs, le chemin semble encore long. A cet effet, M. Gougam confie : «Les expériences que nous avons menées dans quelques quartiers ont démontré que les citoyens adhèrent et s'y tiennent deux mois maximum puis reprennent leurs habitudes.» Ainsi, malgré un ramassage régulier des services de NetCom et Extranet, la prolifération des dépotoirs anarchiques envahissent la ville et sont à l'origine de nombreux dangers, notamment liés à la santé.
En effet, nombreux sont les experts qui ont déjà imputé, lors de la prolifération du moustique tigre en Algérie l'année dernière, au comportement du citoyen, notamment «l'accumulation des déchets ménagers au niveau des cités et aux différents types d'eaux stagnantes au niveau des maisons et près des agglomérations», relevant que ces endroits représentaient «des nids de reproduction pour cet insecte». En termes de nettoyage collectif, certains villages kabyles ont tout à nous apprendre.
En effet, des journées de nettoyage sont souvent initiées par les comités de village et tout le monde participe. Plus encore, le village d'Igoulfane, dans la commune de Mekla, situé à une trentaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, s'est récemment doté d'un centre de tri et de compostage des déchets ménagers. Un projet qui a vu le jour grâce aux efforts des villageois et du comité de village.


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