Décidément, le contournement des localités côtières, Cherchell et Sidi Ghilès, continue à susciter moult commentaires des automobilistes. C'est un projet stratégique qui permet de développer socialement et économiquement les régions déshéritées et démunies qui se trouvent à l'ouest de la région centre du pays. Ce contournement ouvre des perspectives prometteuses. Or, en dépit des visites «stériles» des différents ministres des Travaux publics sur le site, le contournement accuse un énorme retard. L'opérateur chinois CSCEC (China State Construction Entreprise Engineering) n'est plus en mesure de livrer totalement ce tronçon routier d'un linéaire de 18 km dans les brefs délais en raison de la défaillance criante de l'entreprise publique, la Société algérienne des ponts et travaux d'art (SAPTA), qui bénéficie de l'impunité. En effet, les Chinois avaient achevé la construction des 6 viaducs. L'unique viaduc du contournement attribué à la SAPTA accuse un grand retard, empêchant les Chinois de terminer le projet. Le coût de ce viaduc s'élève à plusieurs millions de dinars. Les amis chinois de CSCEC avaient réalisé les longs pieux de ce viaduc. Nos compatriotes de la SAPTA sont à la traîne, au moment où notre pays est en quête d'infrastructures de base vitales pour développer l'activité économique. Le projet du contournement des villes de Cherchell et de Sidi Ghilès a enregistré une hausse de son coût pour atteindre une somme avoisinant les 35 milliards de dinars. L'ex-ministre des Travaux publics, en prison actuellement, avait mis en garde au mois de juillet 2014 les Chinois pour livrer l'axe routier attendu par les citoyens dans un délai de 36 mois. En mode pause, les Asiatiques attendent depuis des mois la SAPTA qui n'a pas l'air de s'inquiéter avant de reprendre les travaux inhérents à la pose des poutres sur les pieux et le bitumage de la route. Hélas, c'est le même problème qui se pose au niveau du tronçon autoroutier reliant Chiffa à Médéa. La défaillance de la SAPTA dans la construction des ouvrages entraîne un fâcheux retard dans la réalisation de cette partie de l'autoroute reliant la wilaya de Blida à celle de Médéa. Ce n'est point le problème financier qui se pose pour ces projets du secteur des travaux publics. Beaucoup de travailleurs algériens de CSCEC avaient été mis au chômage technique à cause de la carence de la SAPTA, qui a démontré «ses compétences» lors de la réalisation en cours d'un ouvrage de 80 ml érigé à la sortie ouest de la ville de Tipasa, destiné à la décongestion de la circulation. Ce projet traîne depuis des années. La société chinoise CSCEC dispose de plusieurs projets implantés dans 37 wilayas du pays.