Les élèves de l'unique école de Mendès, dans la wilaya de Relizane, éprouvent toutes les peines du monde, chaque matin, pour rejoindre les bancs de leurs classes. Le transport scolaire, dans cette contrée enclavée, laisse fortement à désirer. Ce sont de petits Algériens qui rejoignent joyeusement leur établissement scolaire à l'instar de tous les autres petits, sauf qu'ils sont les fils et les filles des Choulis, – en référence à «Chouala», une contrée enclavée de Mendès, une circonscription administrative sise au sud du chef lieu de la wilaya. Loin des feux des projecteurs, et dans les méandres des reliefs accidentés, les enfants de cette région, qui a enfanté de valeureux chouhada et moudjahidine, marchent quotidiennement de longs trajets pour rallier l'unique école, elle aussi dans un état déplorable. Même l'état dégradé du chemin sinueux qui mène à cet établissement n'a pas encouragé les transporteurs pour venir à leur rescousse. «Nous ne savons plus à quel saint se vouer pour alerter les risques qu'encourent nos filles et nos garçons» s'est désolé un parent d'élèves. «Cette situation risque d'affecter le moral et la santé de notre progéniture, même leur sécurité est menacée», ajoute-t-il avec amertume. Un autre a évoqué l'effet néfaste du poids du sac au dos sur l'évolution de l'enfant. «Nos enfants vont à leur école avec des sacs pleins et lourds et il est alors aisé d'imaginer l'effet du poids des affaires sur leur colonne vertébrale» a-t-il soutenu en appelant les responsables à venir vite à leur rescousse. «Les enfants de tout le pays doivent jouir des mêmes conditions de scolarisation puisque nul ne saura ce que sera demain et ce que pourront devenir ces enfants» a souligné un des parents en pointant du doigt les responsables qui n'ont, selon lui, consenti jusque-là le moindre effort pour garantir le transport à ces petits. Du côté de l'APC, l'on affirme que le bus désigné pour la région est tombé en panne et que toutes les dispositions ont été prises pour le rétablir.