Selon la conservation des forêts de la wilaya de Boumerdès, le bilan du contrat programme 2010/2015 qui est en phase de clôture a été jugé négatif malgré ses 81% de concrétisation. Le dit programme englobait, en fait, toutes les aides de l'Etat dans le cadre du PCD pour toutes sortes d'aménagements, d'élevages, de sources et de plantations. Sur les 163 milliards alloués, 133 ont été consommés. Destiné prioritairement au développement rural, le contrat programme s'est révélé «trop ambitieux et manquant de discernement tant il s'est dilué devant des régions disparates et ayant des créneaux trop diversifiés», selon des avis d'experts. En fait, la faute incombe aux planificateurs de la tutelle qui ont octroyé de grandes sommes à l'époque sans qu'il y ait des orientations. Difficile donc pour les conservations régionales de le maîtriser. Néanmoins, 81% de réalisation n'est pas à proprement parler un échec. Il aurait fallu une meilleure planification et une gestion plus orientée. Bref, le seul programme en cours actuellement est celui du développement rural qui obéit à des axes de prédilection pour chaque wilaya à travers des décisions établies par la tutelle. Boumerdès a, de ce fait, bénéficié de décisions en direction de deux activités : les plantations d'arbres fruitiers et l'apiculture. L'axe plantations a été destinataire de 25 000 plants dont 20 000 pour les oliviers et le reste pour les végétations rustiques telles que l'abricotier et le figuier, selon la vocation régionale. L'apiculture, elle, a obtenu des autorisations d'aides pour 842 bénéficiaires de cette filière de trois circonscriptions (Dellys, Bordj Ménail et Boudouaou) connues pour la concentration de ce type d'activité. Chaque apiculteur reçoit 95 000 DA d'aides contre un apport personnel de 5 millions de centimes seulement. L'aide en question comprend tout le matériel d'apiculture et le kit de combinaison nécessaire au viticulteur n'ayant pas plus de 5 ruches. Malheureusement, seuls 428 viticulteurs se sont acquittés à quelques jours de la clôture de l'opération de l'apport personnel qui œuvre droit à l'aide avec la possibilité de bénéficier d'une assiette foncière pour l'élevage gratuitement. M. Asma, responsable à la conservation estime : «C'est là qu'on reconnaît le vrai apiculteur de l'opportuniste qui vient uniquement pour profiter des avantages sans débourser un sou.» Mais, selon un apiculteur chevronné, «l'information n'est pas complète. Il aurait fallu plus d'explications». Mais à qui incombe cette responsabilité, aux services agricoles ou à la conservation des forêts ? Souvent les prérogatives de chaque direction sont imbriquées. A titre illustratif, l'aide pour aménager un potager relève de la compétence de la DSA. Alors que celle des plantations est du ressort de la Conservation. Pourtant, dans les deux exemples il s'agit de planter des végétaux.