Le FFS et le RCD ont vivement condamné les arrestations et la répression des manifestations pacifiques, notamment celle des étudiants hier à Alger. «Face à la détermination de la communauté universitaire à continuer la mobilisation jusqu'au départ du système et de ses symboles, le pouvoir recourt, une fois de plus, à la violence», dénonce le RCD dans un communiqué rendu public hier. «Cette escalade renseigne sur la panique du régime et son incapacité à asseoir un dialogue pouvant sortir le pays d'une crise que seul le peuple algérien peut dénouer par son choix souverain», ajoute ce parti qui dénonce «l'usage de la violence contre des manifestants pacifiques et exige la libération de toutes les personnes interpellées par les forces de répression». Le RCD dit «renouveler son appel à la libération sans condition de tous les détenus d'opinion» comme il appelle «les Algériens à demeurer mobilisés, à intensifier et diversifier les luttes pacifiques pour l'avènement d'une transition démocratique». Le FFS dit, pour sa part, «condamner avec la plus grande vigueur les arrestations et mises en détention arbitraires sans fin des animateurs du mouvement révolutionnaire pacifique, qui ont pour finalité d'installer un climat de peur et de démobilisation». Le plus vieux parti de l'opposition évoque «une véritable machination politique et médiatique qui se met en place pour le passage en force du scrutin présidentiel prévu le 12 décembre prochain et rejeté par le peuple algérien». Le parti du défunt Hocine Aït Ahmed appelle les Algériens à «rester vigilants et mobilisés pacifiquement en toutes circonstances, pour déjouer toutes les tentatives de diabolisation de leurs objectifs en faveur d'un changement du système largement relayé par des voix malintentionnées dans le but de porter atteinte à la cohésion et à l'unité du pays qui sont une ligne rouge pour le FFS».