A l'instar de beaucoup de régions du pays, Tiaret connaît, ces dernières semaines, une série de mouvements de protestations liés notamment à la détérioration du cadre de vie des citoyens. La dernière en date a concerné la cité Mohamed Bouhenni, où les habitants ont carrément barré la route menant vers ce quartier populaire, ce qui a provoqué d'immenses goulots d'étranglement. Tiaret, à l'instar de beaucoup de région du pays et des localités relevant de la wilaya, a connu ces derniers temps une série de mouvements de protestation qui étaient liés au cadre de vie du citoyen. Que ce soit à la cité Mohamed Bouhenni, aux 893 Logements ou ailleurs, la dégradation du cadre de vie fait sortir les populations de leur léthargie. Les habitants de la «cité» comme on dit, ont carrément barré la route menant vers ce quartier populaire, chose qui a induit beaucoup de désagréments tant aux citoyens et malades qui veulent rallier l'hôpital ainsi qu'aux structures et les institutions se trouvant sur les hauteurs de la ville. La situation a concouru à un goulot d'étranglement, a fortiori lorsque même les transporteurs publics se sont joints à la protesta. Certains d'entre ces chauffeurs de bus ont carrément obstrué les voies routières. A l'origine, des conflits entre les entreprises de réalisation qui rechignaient à reprendre le travail prétextant des avenants non régularisés alors qu'à Bouhenni la situation reste confuse. L'entreprise chargée de l'opération de reprise du réseau d'assainissement n'a pas achevé les travaux, générant des dégâts collatéraux à la chaussée et même aux VRD. Cela a laissé apparaître un goût d'inachevé et une profonde aversion des citoyens et des propriétaires de bus et véhicules qui y voient un «mépris à leur égard». Selon un responsable contacté, «il n'y a pas que les entreprises de réalisation qui sont responsables» mais évoque «le laxisme des services techniques communaux qui ne mettent pas de l'entrain pour régulariser et surtout remettre l'ODS de reprise». Intervenant à l'orée de la saison hivernale et donc les saisons de pluies, l'inquiétude a germé et aggravé depuis que «des rumeurs ont courus sur une prétendue annulation du marché». Après renseignement, il s'est avéré que «des lenteurs au niveau du contrôle financier sont à l'origine, en partie, de ces retards préjudiciables. Pour tenter de débloquer la situation, le maire a reçu une délégation des protestataires» alors que la grogne continue de couver sur d'autres préoccupations, trop souvent instiguées et d'intérêt étroits. En tous les cas, et intervenant dans un contexte politique lié au hirak, énumérer les problèmes et subséquemment des grognes qui éclatent cycliquement devient chose fastidieuse. Ouvrir des voies de communications comme cela se faisait auparavant reste la solution idoine. Elus et responsables n'ont pas le choix, même si certains d'entre eux restent dans l'expectative depuis que leurs supposés implication dans la gestion controversée de la chose publique font la fine bouche dans les chaumières et les espaces publics.