Lundi matin, les travailleurs de la régie du transport public de Biskra et ceux des œuvres universitaires de l'Université Mohamed Khider (UMK) ont organisé simultanément des sit-in pour réclamer de meilleures conditions de travail et des salaires proportionnels à l'inflation grevant sévèrement leurs maigres revenus, ont-ils mis en avant. Les chauffeurs de bus et les receveurs se disant la cible de quolibets et de la vindicte populaire pour des déficiences dont ils rejettent la responsabilité sur la vétusté et le nombre insuffisant des véhicules desservant les quartiers de la ville de Biskra, ainsi que du mauvais programme et des horaires de passage initiés par les responsables de l'entreprise, réclamant plus de moyens et la majoration des salaires ne pouvant plus suffire à la satisfaction des besoins de leurs familles, ont-ils souligné lors d'un rassemblement devant la direction des transports. «Nos droits sont bafoués. Nous sommes ici pour protester contre les décisions arbitraires de la direction d'œuvres universitaires, les restrictions et le blocage de toutes les activités syndicales et pour réclamer nos droits socioprofessionnels et l'ouverture d'un dialogue bloqué sciemment par le directeur agissant comme s'il était un monarque s'adressant à des sujets monnayables et serviables à souhait. La dignité des travailleurs est une ligne rouge à ne pas dépasser», ont expliqué des travailleurs des œuvres sociales de l'UMK qui ont bloqué la direction de cet établissement en scandant des slogans hostiles à leur directeur accusé d'être la cause de la dégradation de leurs conditions de travail et de faire dans le clientélisme et le favoritisme dans la gestion des ressources humaines de cet organisme ayant en charge la satisfaction d'environ 35 000 étudiants et plus de 1 500 travailleurs repartis entre les pôles universitaires de Biskra, Chetma et El Hadjeb en matière de restauration, transport et autres prestations.
