Le mur de l'enceinte du CEM Maâmar Benzeggouta, à la cité El Gammas, dans la commune de Constantine, s'est effondré en fin de semaine dernière. Cet incident a provoqué à la fois la colère et l'inquiétude des enseignants et des parents d'élèves. «Nous avons saisi les autorités locales à maintes reprises pour leur faire part de l'état catastrophique de l'établissement. Mais nos requêtes ont été mises au placard, pourtant c'est la vie des élèves qui est en danger», a affirmé un employé de l'école. Plusieurs problèmes ont été soulevés depuis des années, selon des enseignants et des riverains. Notons, à titre d'exemple, les problèmes de l'étanchéité, du réseau d'électricité détérioré, l'absence de travaux de maintenance, le plafond des classes endommagé et des fissures importantes apparues sur les murs, sans oublier la dégradation de la clôture extérieure de l'infrastructure. Les travailleurs du CEM ont affirmé qu'ils ont saisi tous les responsables concernés afin de réhabiliter ce parapet en béton et éviter les dégâts. «Surtout que les élèves se rangent du côté du mur», a fait savoir un des parents. Cet incident soulève une grande inquiétude parmi les professeurs, surtout qu'il est survenu en plein jour et au moment où les élèves étaient dans les classes de cours, soit vers 13h. Heureusement, aucun blessé n'a été enregistré lors de l'effondrement. Après ce mauvais épisode, les services de la commune de Constantine se sont déplacés sur les lieux pour démolir entièrement ce qui restait du mur. L'objectif était d'éviter d'éventuels éboulements. Mais la question se pose toujours : pour combien de temps ce collège restera-t-il sans clôture ? Car, il est nécessaire de rappeler que plusieurs délinquants y ont, auparavant, pénétré. D'ailleurs, la direction a signalé cela à plusieurs reprises. Ceci dit, actuellement, les élèves ne sont plus à l'abri. «Les services de la commune ont placé un grillage en fer, qui représente un autre danger. Cela ne va pas pour autant les protéger des étrangers. Surtout que nous avons signalé l'insécurité totale devant les écoles, où l'on a enregistré plusieurs dépassements à l'encontre des travailleurs et des enfants», nous a déclaré un habitant de la cité El Gammas, en rappelant que ce n'est pas le premier effondrement enregistré dans des établissements scolaires depuis la rentrée.