Les familles cherchelloises ont participé massivement à la marche du 37ème vendredi alors que plusieurs habitants de l'ex Césarée ont préféré rejoindre leurs compatriotes à Alger. A cherchell, aujourd'hui, des banderoles et des pancartes ont été hissées par les femmes et les jeunes le long de la procession. Pour ce 37ème vendredi qui coïncide avec la commémoration du 65ème anniversaire de la guerre de libération nationale, le parcours a été volontairement modifié par les manifestants. La foule a impréssionné en ce 1er novembre 2019. Avocats, enseignants de l'université, des cadres supérieurs, des médecins, des retraités, des lycéens, des collégiens, des jeunes chômeurs, des commerçants, des ouvriers des diverses activités, des bébés accompagnés par leurs grands-parents, plusieurs femmes de surcroît, emblème à la main ou sur les épaules, y compris quelques compatriotes vivant en France, ont battu le pavé avec le sourire, la bonne humeur dans les rues de Cherchell. Les manifestants comme à l'accoutumée ont fustigé les symboles civils et militaires du système qui demeurent à la tête du pays, en chantant, en sautant : « Klitou lebled ya essarakine ». Et « vous les traîtres vous avez bradé les richesses du pays », « vous les traitres vous avez vendu le pays », « nous jurons que nous n'allons pas voter », « libérez Lakhdar Bouragâa et les détenus d'opinion ». La veille, lors de la levée des couleurs vers minuit, la cérémonie avait été perturbée par de jeunes hirakistes. En effet, après avoir observé le silence lors de la levée de l'emblème national et l'hymne national, des jeunes venus des différents coins de la ville ont envahi l'espace, à la surprise des officiels, en criant, « klitou lebled ya essarakine ». Les autorités locales et des businessmen locaux qui demeurent scotchés à leurs postes au nom des moudjahiddines surtout et d'autres responsables locaux, ont quitté les lieux sous les cris hostiles des manifestants. Peut-on gérer un térritoire quand on traîne des casseroles ? C'est le cas malheureusement. Les manifestants souhaitent vivre autrement dans une cité où la transparence sera le crédo dans la gestion des affaires publiques.