La population est obligée de supporter un cadre de vie indigne d'une aussi grande agglomération. Les lampions de l'opposition au P/APC de Sétif se sont éteints. Le revirement de deux membres appâtés par des postes «rémunérés» en est la cause. Soutenu par son groupe et le coup de pouce de l'administration préférant sans nul doute une stabilité de façade, le numéro un d'une commune où rien ne va, sauve, le moins que l'on puisse dire, sa tête, redistribue les cartes, récompense ses «alliés» gratifiés par des postes au sein de l'exécutif communal ne faisant absolument rien pour redorer le blason d'une cité à l'agonie. Puisque l'embellie et les changements promis au «chef» tardent à venir. Au grand désappointement d'une population obligée de «cohabiter» avec un cadre de vie indigne d'une aussi grande agglomération, vouée aux gémonies. N'étant plus belle et propre, Sétif se «distinguant» désormais par l'état lamentable de son réseau routier s'apparentant à un véritable circuit de cross-country, car il est, gondolé, troué et crevassé de partout. Décriée, la lamentable situation n'offusque pas l'exécutif communal se murant dans un silence assourdissant. La «balafre» n'est plus la spécificité du réseau routier de la périphérie où l'éclairage public continue à faire des siennes, elle s'étend désormais au centre-ville et aux abords du siège de la wilaya. Pour mesurer l'ampleur des dégâts amplifiés par le désintéressement de l'exécutif communal, il suffit de faire un tour à la rue Vallet. L'affligeant décor vous donne une idée plus ou moins précise sur l'étendue de la catastrophe et la mauvaise gestion de la ville. Dire que la rue Vallet, l'autre poumon d'une cité tombant en ruine, est momentanément «épargnée» par le renouvellement de certains réseaux. Les amortisseurs des automobilistes et des taxieurs empruntant cette rue où le trafic est dense sont quotidiennement mis à rude épreuve. Afin de connaître le sentiment des uns et des autres, El Watan s'est rapproché de certains habitués des lieux et de nombreux commerçants. Cinglante est la réponse des sollicités. «On ne gère pas une aussi grande ville comme Sétif derrière un bureau et aux heures de travail. Ni le P/APC ni ses adjoints n'ont daigné faire un tour à la rue Vallet, le point de chute de tous les Sétifiens. À moins qu'ils attendent une instruction ou une descente du wali pour venir découvrir les fosses. On s'explique mal l'approche de l'actuelle assemblée communale, la pire que Sétif ait connue depuis 1962. Face à ce massacre, on va être obligé d'utiliser les tracteurs comme moyen de transport», tonnent nos interlocuteurs. Le cauchemar ne s'arrête pas là. D'autant qu'une grande partie du réseau routier de la ville est éventré. Les entreprises chargées du renouvellement de divers réseaux n'ont pas procédé à la remise en l'état de la chaussée. Le silence radio de la municipalité ne se souciant guère du bien-être de ses administrés, a, non seulement laissé faire les différents intervenants, mais donné le coup de grâce à une ville, jetée en pâture.