La Révolution du sourire et pacifique du peuple algérien, en marche depuis plusieurs mois, sera largement abordée lors des cinquièmes Journées internationales du film amazigh d'Ars-sur-Moselle (JIFA). Le festival ouvre en effet le débat à travers la projection du documentaire sur la liberté d'expression, Contre-Pouvoirs de Malek Bensmaïl sur la campagne électorale pour un quatrième mandat de Abdelaziz Bouteflika depuis la rédaction d'El Watan. La programmation des Journées internationales du fim amazigh (JIFA) est éclectique et se veut chaque année de qualité. Tous les genres y sont représentés, de la fiction (courts et longs métrages) au documentaire. Dans un souci d'échange et de partage, le festival s'attache chaque année à inviter les réalisateurs et d'autres membres des équipes de tournage pour qu'ils présentent leurs films et échanger avec le public – une occasion offerte aux spectateurs de débattre et aux artistes de se rencontrer. Pour la cinquième année consécutive, l'association Azar invite donc le public mosellan, et plus largement lorrain, à venir «découvrir une programmation riche et exigeante avec des fictions militantes et des documentaires engagés, suscitant le débat». Une quinzaine de films, fictions et documentaires, seront à l'affiche et une vingtaine d'artistes, venus de différents pays d'Afrique du Nord, d'Europe et d'Amérique du Nord (Canada), seront présents. A titre d'exemple, des thèmes, tels que la laïcité et le combat de la femme pour les libertés et son émancipation, sont largement à l'affiche de cette édition. Cette année, le focus sera mis sur les Îles Canaries. Le public ira à la découverte des Guanches (Berbères –Igwanciyen, prononcé Igwanchiyène, population autochtone des îles Canaries), à travers des projections, conférence-débat et une exposition de tableaux, articles artisanaux et livres. Fait important encore cette année, la 5e édition des JIFA sera marquée par une décentralisation à Metz, avec une projection au cinéma le Klub, le 25 novembre et une autre à l'université de Metz, le 26 novembre, en partenariat avec l'Association des étudiants kabyles de Metz, Tigzirt N Saulcy. Les Journées internationales du film amazigh (JIFA) d'Ars-sur-Moselle est une manifestation culturelle annuelle, organisée par l'Association d'échanges culturels franco-berbère, Azar, en partenariat avec le cinéma Union de la ville. Cet événement s'inscrit dans la continuité des activités socio-culturelles de l'association, œuvrant pour «la sauvegarde et la promotion de la culture amazighe en favorisant des échanges interculturels». Les JIFA d'Ars-sur-Moselle sont devenues «un moment de rencontre culturelle et de partage cinématographique incontournable, réunissant un vaste public et des artistes (réalisateurs, cinéastes, comédiens et auteurs) venus des quatre coins du globe», indiquent leurs initiateurs. Cette manifestation vise principalement trois objectifs : «Promouvoir le cinéma amazigh et favoriser sa visibilité en région lorraine» ; «Favoriser la mixité et la diversité socio-culturelle dans un esprit d'ouverture et d'échanges» ; «Soutenir le cinéma indépendant et permettre ainsi aux salles de proximité de continuer d'exister». A souligner que l'association Azar («Racine» en tamazight) est une jeune association d'échanges culturels franco-berbère à but non lucratif, créée au printemps 2014 à Ars-sur-Moselle. Azar a pour objectif de «contribuer à la sauvegarde et à la promotion de la culture amazighe», «de prendre part activement à la vie socio-culturelle locale et de favoriser les échanges culturels avec d'autres associations et partenaires sociaux en Moselle ou ailleurs». C'est aussi «un espace de partage, de solidarité, de compréhension et d'entraide pour la communauté franco-berbère et tous les Mosellans à travers des actions concrètes telles que les cours d'initiation et d'apprentissage de tamazight, cours de soutien scolaire, découverte de la région Lorraine ‘‘AzaRando'', Journées du film amazigh (JFA) en partenariat avec le cinéma Union et la ville d'Ars-sur-Moselle, spectacles, conférences, expositions, etc.». Azar œuvre pour «la mixité tant sociale que culturelle dans le respect des règles de la laïcité et de la démocratie». Elle compte aujourd'hui une centaine d' adhérents et de bénévoles.