Implantée au cœur d'une importante zone urbaine, la polyclinique des 1014/1006 Logements de Sétif menace ruine. Une partie de ses murs est fissurée. Les immenses fentes ne laissent pas insensibles aussi bien les professionnels de la santé que les citoyens gardant en mémoire le dramatique accident du CEM Ali Zermani, survenu le 6 octobre dernier, où le petit Abdelhak Boukarchi trouva la mort suite à l'effondrement du mur des sanitaires de l'établissement. En parlant de ce tragique accident, les parents de la victime et l'ensemble de la population de Bouandas attendent avec impatience les premiers résultats de l'enquête qui se font attendre, au grand dam de l'association des parents d'élèves, laquelle aurait saisi la semaine dernière le ministère de l'Education nationale pour connaître les suites de cette dramatique affaire. Pour revenir à notre sujet, la situation de la polyclinique rendant d'indéniables services à la population, car elle abrite plusieurs services, à savoir la médecine générale, la chirurgie dentaire, la protection maternelle et infantile (PMI), les pansements et les injections, met mal à l'aise de nombreux citoyens. Craignant le danger, certains d'entre eux, s'étant rapprochés, hier, de notre bureau avec des photos à l'appui, tirent la sonnette d'alarme. «Accueillant quotidiennement des centaines de patients, la clinique des 1014 Logements fait pitié. Nous ne voulons pas d'un autre drame. La tragédie de Bouandas doit donner à réfléchir aux responsables à différents niveaux. Il est impératif de trouver une solution urgente pour cette structure d'une très grande utilité publique», soulignent nos interlocuteurs. La visite de l'établissement vous donne froid dans le dos. Contactés par El Watan, des cadres du secteur ne se dérobent pas et dévoilent sous le sceau de l'anonymat, d'autres graves craquelures. «Il est vrai que la réhabilitation des structures de santé est à la charge de la direction de la santé et de la population (DSP) mais faute de crédits, les polycliniques de Farmatou, Aïn Trick et des 1014/1006 Logements faisant face à d'innombrables problèmes ne peuvent être rafistolées. Afin d'y remédier, un dossier complet a été déposé au niveau de la commission d'arbitrage du ministère des Finances, qui n'a pas jugé utile d'accepter nos propositions. En plus des structures précitées, nous avons sur les bras, l'épineux problème du laboratoire d'hygiène de la wilaya, regroupant le service d'épidémiologie et la pharmacie de l'établissement public de santé de proximité (EPSPS) de Sétif. Par manque d'argent, on ne peut refaire l'étanchéité de la structure. Informé de la gravité de la situation, le wali a décidé de prendre en charge la question. Afin de transférer les activités du laboratoire et des autres services, nous avons transmis une demande au chef de l'exécutif pour l'utilisation d'une structure communale située non loin de la base du tramway», précisent nos interlocuteurs dans l'attente d'une réaction des pouvoirs publics appelés à parer au plus pressé.
