Une colère sourde couve au niveau de la cité dite La gare où devait être érigée une promotion immobilière controversée (320 logements type LPP) mais aussi la réalisation en cours d'une nouvelle voie routière. Les résidants occupant les lieux dans les bâtiments relevant de l'ex-SNTF sont dans l'expectative et attendent que les demandes introduites au niveau de la justice soient traitées, eux qui ont été instruits de quitter les lieux avec octroi, en parallèle, de logements dans le cadre du social locatif. Dernièrement et après plusieurs mois en souffrance, le promoteur a voulu ériger une clôture pour obliger indirectement les occupants à quitter les lieux mais il a fait face à leur intransigeance voire à une opposition musclée. Les engins venus creuser des tranchées ont été stoppés. Ce projet immobilier controversé confié depuis des mois à un promoteur local, «SARL El Djomaira réalisation» a beaucoup traîné non sans susciter auprès de l'opinion publique locale une certaine réprobation de voir de belles assiettes foncières confiées sans tenir compte de la valeur vénale des 25 000 hectares situés au cœur de la ville de Tiaret, à la cité Touahria Mohamed. Travaux contestés par les habitants de l'ex-gare, pour la plupart d'ex-employés de la SNTF et même de chauffeurs de bus de transport urbain. Si les chauffeurs et propriétaires de bus des lignes assurant depuis le centre-ville les quartiers de Volani, Mezguida, Zaaroura et bien d'autres ont protesté contre la tentative de les délocaliser, les résidants de l'ex gare résistent. Point de convergence des transports en commun, haut lieu du «commerce de bazar», la gare est devenue aussi un haut lieu ou règnent l'insécurité et le marché informel. C'est dans cette ordre d'idées que beaucoup de citoyens se sont dits «choqués de voir des lieux où devaient plutôt s'ériger des espaces verts, ou, à défaut, des équipements publics voués à la promotion immobilière donc à la spéculation». Il ya quelques temps et ayant eu vent de l'annulation du projet, le chef de l'exécutif nous a répondu indirectement par la négative quand il signifiait que «le promoteur, au même titre que les autres, est tenu par un cahier des charges» et que «l'attribution s'est faite en toute légalité et si annulation il y aura, elle le sera dans le même cadre et par voie de justice». Bien plus, conclut le wali de Tiaret, «il n'y aura ni voie de fait ni fait du prince». De cela, on peut conclure que les habitants de la gare qui contestent leur délocalisation au motif que «le promoteur a chevauché sur le terrain» puisqu'ils se réfèrent dans leur argumentaire sur le document dit PR14 établi par la conservation foncière de Tiaret, pourquoi cette reprise subite d'un projet qui a beaucoup traîné ?