La Cnas a enfin pensé à améliorer sérieusement la prise en charge des personnes aux besoins spécifiques. Dans sa nouvelle stratégie, les personnes aux besoins spécifiques, qu'ils soient assurés sociaux, ayants droit ou victimes d'accidents professionnels, verront l'allègement des procédures avec la possibilité de leur éviter les déplacements inutiles et l'amélioration de leur prise en charge. Ainsi, l'appareillage, petit ou grand, tels que les prothèses, les orthèses (pour les infirmités partielles), les systèmes d'attache et les accessoires ainsi que les tricycles ont fait l'objet dans le cadre d'une convention avec l'Onaaph, Office national de l'appareillage, d'une attention particulière. L'Onaaph aura un local d'audiologie au niveau de chacune des 29 agences Cnas qui mettront aussi à leur disposition un guichet unique pour leur accueil. L'Onaaph sera doté d'un service de contrôle médical. Une participation à la prise en charge des personnes en situation d'handicap est fonctionnelle «à travers des conventions avec 72 associations sous forme d'aide financière allouée par la Cnas de 500 DA/journée ouvrable et par personne», selon les termes d'un communiqué de presse. Des handicapés qui touchent depuis peu 10 000 DA/mois sont peu susceptibles de consentir cette somme même si elle est, à première vue minime. Plus qu'une aide, beaucoup d'handicapés nécessitent une prise en charge totale. Trois centres de prise en charge psychologique et orthophonique dont un spécialisé en autisme sont déjà opérationnels. Ils ont accueilli 717 enfants et effectué 14 229 séances de psychothérapie et d'orthophonie. Toutefois, les centres spécialisés restent insuffisants. Le centre de Bordj El Kiffan prend actuellement en charge 54 enfants alors que celui de Messerghine en reçoit 74. Le centre de Tidjelabine et celui de Corso plus versé dans la formation professionnelle dans la wilaya de Boumerdès éprouve des difficultés à faire face à toutes les demandes. 300 000 personnes à besoins spécifiques ont été prises en charge en 2018 pour un coût global de 6 milliards de dinars dont 4 uniquement pour l'appareillage. La demande, elle, est plus importante.