Arrivé deuxième à la présidentielle en tant que parfait inconnu, il a surpris, dans un scrutin déjà surprenant sans véritable campagne ni engouement et où c'est le moins mou qui a gagné. Avec les 15% de 39% de Bengrina, il y aurait donc 1,5 million d'Algérien(ne)s qui sont d'accord pour faire la prière sur le trottoir quand il fait beau et offrir le baccalauréat à tout récitant du Coran. Est-ce vrai ou Bengrina a été mis là avec ce score et cet ordre pour faire peur et avaliser un vieil homme du système comme Président sur l'idée que c'est lui ou l'islamisme politique ? Ce dernier est-il la deuxième force du pays ou est-ce juste une stratégie pour reconfigurer l'échiquier des partis dont la totalité est en mort clinique ? Tebboune va-t-il créer son propre parti avec l'Ansej et l'aide d'experts moldaves ? Après une séquence de pouvoir direct, le général va-t-il poser sa demande de retraite jeudi après la prestation de serment du nouveau Président ? Tebboune est-il chargé de réanimer le régime en fin de vie ou de l'euthanasier par des méthodes douces ? Autant de questions sensibles dont les réponses sont cachées au fond d'une armoire blindée dans le secret des laboratoires où l'avenir du pays se joue à huis clos, s'étudie, se teste et s'expérimente sur des êtres vivants par l'examen de la dynamique des foules et des interactions de particuliers. 40 millions de souris. Sauf qu'en plus de l'énorme facture d'importation de fromage à prévoir, les souris sont des rongeurs, classe animale dont la particularité est d'avoir des dents qui poussent tout le temps et ne peuvent être usées qu'en rongeant en continu. 40 millions de rongeurs, l'édifice hasardeux construit par la force et sans légitimité finira par s'écrouler sur ses occupants après avoir été lentement et inexorablement attaqué à la dent, millimètre par millimètre. Quand nous serons tous dehors, sous le soleil, le froid et la pluie sans distinction de race, de sexe ou de statut social, on pourra enfin parler sérieusement.
