La COP25, organisée par le Chili à Madrid s'est achevée dimanche dernier par un accord à minima sur le climat. Un accord qui a été trouvé in extremis après deux semaines de négociations difficiles. Cet accord, peu ambitieux selon les experts, établit que les pays devront présenter en 2020 des objectifs de réduction des émissions plus élevés. Les engagements des Etats sont donc reportés à l'année prochaine. La COP25 a souligné, lors de sa séance de clôture, le «besoin urgent» à agir contre le réchauffement, mais sans parvenir à un accord sur des points essentiels pour répondre à l'urgence climatique et aux appels pressants des militants écologistes. Notons que les deux jours supplémentaires et plusieurs marathons de négociations n'auront pas suffi à trouver un accord sur les règles des marchés carbone internationaux, dernier volet du manuel d'utilisation de l'Accord de Paris de 2015. Au cours des dernières heures de négociation, plus de 30 gouvernements se sont ralliés aux «principes de San Jose» dans le but de préserver l'intégrité des règles du marché du carbone et d'éviter les failles et la capacité de double comptabilisation des crédits. «L'essentiel étant de ne pas accepter un accord qui aurait affaibli l'Accord de Paris, les Parties ont convenu de reporter la décision à 2020, afin de se donner de meilleures chances d'aboutir à une décision ambitieuse et préservant l'environnement», justifie la France. L'examen des règles de mise en œuvre de l'article 6 est, dès lors, reporté à la session des organes subsidiaires de juin 2020.