Des responsables américains ont annoncé vendredi que l'armée américaine a tenté sans succès d'éliminer un autre haut commandant iranien le jour de l'élimination du général iranien Qassem Soleimani. Les services de renseignement israéliens auraient joué un rôle déterminant dans l'élimination, par les Etats-Unis, du chef des opérations extérieures des Gardiens de la Révolution, le général Qassem Soleimani. La chaîne américaine NBC News a en tout cas rapporté vendredi soir qu'Israël a confirmé auprès de la CIA des renseignements concernant la localisation du général iranien avant son élimination. NBC News, reprise par la chaîne de télévision israélienne I24News, a révélé que «des informateurs à Damas ont indiqué aux Américains dans quel avion se trouvait Soleimani, alors que celui-ci avait pris un vol depuis la capitale syrienne pour se rendre à Baghdad». Soleimani a été tué le 3 janvier dans une frappe de quatre missiles menée par des drones américains aux abords de l'aéroport international de Baghdad. La frappe a tué également Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux des paramilitaires pro-Iran qui font partie des forces régulières. La chaîne n'a pas donné plus de détails sur l'implication supposée d'Israël dans cette opération, alors que des responsables israéliens avaient affirmé plus tôt que l'Etat hébreu n'était pas impliqué. Selon le New York Times, également repris par I24 News, «le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou était probablement le seul allié des Etats-Unis au courant du projet de tuer Soleimani», alors qu'il s'était entretenu dans les jours qui ont suivi l'attaque avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. Des responsables américains ont par ailleurs annoncé vendredi que l'armée américaine a tenté sans succès d'éliminer un autre haut commandant iranien le jour de l'élimination du général iranien Qassem Soleimani. Les responsables, sous couvert de l'anonymat, ont déclaré qu'«une frappe aérienne militaire des forces d'opérations spéciales visait Abdul Reza Shahlai, un commandant de haut rang des Gardiens de la révolution islamique iraniens, mais que la mission a échoué». La même source a déclaré que l'opération contre Shahlai restait secrète, refusant de divulguer d'autres détails, mis à part le fait qu'elle n'ait pas abouti. Selon les sources, le Pentagone «a mené les opérations simultanément et avait l'intention d'annoncer les deux morts en même temps». «Si nous l'avions tué, nous nous en serions vantés ce soir-là», a déclaré un haut responsable américain. Le responsable des Gardiens de la révolution, Abdullah Argai, a averti jeudi dernier qu'une «vengeance puissante était imminente». ABE : «Une confrontation militaire avec l'Iran impacterait le monde entier» Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a averti qu'une confrontation militaire avec l'Iran impacterait la paix et la stabilité dans le monde, lors d'une visite en Arabie Saoudite en vue d'apaiser les tensions régionales après l'élimination d'un général iranien par Washington. Arrivé samedi à Riyad dans le cadre d'une tournée dans le Golfe en pleine tension entre les Etats-Unis et l'Iran, rival régional du royaume saoudien, M. Abe s'est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane dans la province d'Al-Ula (nord-ouest). «Toute confrontation militaire dans la région qui inclut un pays comme l'Iran aura un impact non seulement sur la paix et la stabilité dans la région mais sur la paix et la stabilité du monde entier», a déclaré M. Abe, selon le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères, Masato Ohtaka. Le Premier ministre japonais a appelé «tous les pays concernés à entreprendre des efforts diplomatiques pour apaiser les tensions», selon le porte-parole. A. Z.
