Les projets implantés dans la ville d'Aïn Beida, la plus grande agglomération de la wilaya d'Oum El Bouaghi, connaissent des retards incommensurables, soit par manque de crédit, soit à cause des lourdeurs bureaucratiques. C'est le cas des logements LSP et d'autres appartenant à diverses formules, comme le LPA ou l'AADL. Il en est même pour ceux dont le lancement remonte à 2004 et qui tardent à voir le jour. Pour le visiteur qui se rend dans ce que l'on appelle pompeusement le POS A, implanté à l'orée sud ouest de la ville, il ne peut que découvrir des ossatures de bâtiments à proximité d'autres achevés et occupés par des familles depuis des années. Tout autour, des terrains vagues attendent le lancement d'autres projets, notamment ceux qui vont constituer les équipements, comme la maternité, la poste, l'unité de la Protection civile et le tribunal. Les citoyens déplorent que certains projets comme la piscine semi-olympique, le centre culturel islamique tardent à être livrés alors qu'ils devaient entrer en fonction depuis des années. Il y a quelques mois, le projet de réhabilitation du réseau routier intra-muros a été mis en branle. Malheureusement, après le décapage de l'ancien bitume, les rues sont restées en l'état avec tout ce que cela suppose comme désagréments aux conducteurs des véhicules. La société de wilaya à laquelle a été confié le projet n'a pas reçu l'Ordre de service (ODS) pour engager les travaux de bitumage de plusieurs artères, comme le boulevard qui donne sur la route de Khenchela et le boulevard Kanouni ex Bd de l'ouest. Avec le nouveau découpage administratif qui promeut la ville au statut de wilaya déléguée, les espoirs restent permis quant à l'adoption d'une dynamique nouvelle, prompte à juguler toutes les tares dont souffre la ville. Dans cette optique, ce sont surtout les jeunes diplômés qui aspirent à voir le secteur économique ragaillardi pour leur offrir des opportunités d'emploi. Ce qu'il faut espérer par-dessus tout c'est la création d'unités industrielles pour résorber le chômage qui affecte la frange des jeunes. La zone industrielle de la ville qui occupe une centaine d'hectares est encore en jachère. Très peu de projets y ont vu le jour.