Benguesmia Chadly Mohammed, moudjahid et grande figure de la ville d'Oran, nous a quittés hier, suite à une longue maladie. Il était âgé de 77 ans. Issu d'une famille révolutionnaire, feu Benguesmia Chadly Mohammed avait activé durant la Guerre de Libération nationale en tant que fidaï. Après l'indépendance du pays, Benguesmia Chadly Mohammed s'est consacré à l'action politique et culturelle. Il était, jusqu'à ses derniers jours, celui qui a contribué sans relâche au rayonnement du patrimoine culturel de la ville d'Oran. Il a aussi assumé des responsabilités dans la section culturelle de l'APC d'Oran, et était, par ailleurs, très engagé dans le milieu associatif : à titre d'exemple, il était membre, avec d'autres personnalités de la ville (notamment Hadj El Ghaouti, Souiah El Houari, Abdelkader Alloula, Hadj Missoum El Houari) de l'association d'aide aux enfants cancéreux, une association qui a porté aide et appui au centre des enfants cancéreux de Misserghine, et qui a construit un centre d'hébergement pour les familles de ces enfants malades. Il était aussi le membre fondateur et l'animateur du Civic (le Comité d'initiative et de vigilance citoyennes d'Oran), par lequel il animait les débats portant sur l'actualité, locale ou nationale, et cela soit par le biais de rencontres périodiques, de communiqués ou de contributions dans la presse. L'une de ses dernières contributions dans El Watan date du 21 mars 2019, où il a notamment salué le grand mouvement populaire surgi d'une manière imprévue dans un contexte national désespéré, et auquel il a signifié sa filiation. «Par millions, sans lassitude, dans toutes les villes du pays, de toutes les générations et catégories sociales, les Algériens sont sortis pour exiger le départ immédiat et définitif de ce régime toxique, prédateur, incompétent, usurpateur et répressif, qui a fini par polluer à l'extrême, aussi bien le climat naturel que le climat social. Ce régime dégénéré, qui a régné par la terreur, la ruse et la corruption, a provoqué un profond sentiment de dégoût et de rejet», avait-il écrit. Notons que la dépouille du défunt a été inhumée hier, après la prière d'el asr, au cimetière de Aïn El Beïda d'Oran. Akram El Kebir