Un baril de pétrole à 34 dollars et quelques actuellement, peut-être à 20 dollars dans quelque temps, selon quelques experts. Abdelmadjid Tebboune n'a pas de chance, il est arrivé au moment où les caisses déjà vidées vont devenir très vides. Mais comme il n'a pas réellement de pouvoir, ce n'est pas si grave au fond, il pourra toujours se défendre dans 20 ans en disant que c'était l'Etat profond qui décidait à l'époque. Pour le commun des mortels algériens par contre, un pétrole à 20 dollars est une catastrophe. Budgets d'équipement, allocations, programmes et subventions baisseront, de même que le dinar sera une nouvelle fois dévalué. Avec le pire à craindre, le populisme : pour contenter les Algérien(ne)s et prouver son infinie générosité, le régime est capable d'aller emprunter de l'argent à des taux défavorables sur les marchés financiers internationaux. Afin de créer de la monnaie, c'est-à-dire un argent qui appartient au contribuable, la dette contractée reposant en réalité sur lui, puisque le même Président emprunteur ne sera pas tenu de rembourser personnellement le crédit plus tard. Heureusement, lors de la présentation du programme de son gouvernement à l'APN, le Premier ministre Djerad avait juré qu'«il existe énormément de possibilités qui s'offrent à l'Algérie lui permettant de réunir beaucoup d'argent». Et lors du dernier Conseil des ministres de dimanche, Mohamed Arkab, ministre de l'Energie, a demandé à «affranchir le pays progressivement de la dépendance aux hydrocarbures, qui représentent 95% des recettes extérieures». Une proposition logique, puisque c'est la même que celle de Bouteflika et ses ministres il y a 20 ans, sous le mandat duquel Mohamed Arkab était déjà PDG de Sonelgaz, qui a fini ministre chez les 2B, Bensalah et Bedoui. Avec tout le vent produit par ces si belles paroles, on aurait pu faire tourner des éoliennes depuis 30 ans et produire une énergie alternative. Mais ils ont juré, il n'y a pas d'alternative. A eux.