Depuis le début du confinement dû au coronavirus, les rues du centre d'Alger sont devenues un peu plus propres. Et le gaspillage a relativement baissé. C'est du moins le constat de nombreux citoyens et d'agents de propreté. Si de par le passé, des sachets de pain sont quotidiennement jetés dehors, ces derniers temps, les citoyens semblent redécouvrir le sens de la retenue, en n'achetant que leur besoin ou conservant les restes, en congélateur. La plupart des consommateurs agissent ainsi afin d'éviter de se rendre en boulangerie, faire la chaîne, avec tous les risques de contamination que cela supposait. Il y a eu même une prise de conscience. Les gens ont peur de la pénurie avec le manque de la semoule. «L'heure n'est pas aux gaspillage», estime un père de famille, invoquant également une volonté de faire des économies. «La crise pointe son nez, les gens commencent à en ressentir les effets, alors on essaie de dépenser moins», ajoute notre interlocuteur. Tout compte fait, les agents de collecte des déchets ménagers, mobilisés malgré l'épidémie, auront moins de charge de travail. «Les gens sortent moins, donc salissent moins, et tant mieux», nous dira un agent. Faut-il aussi relever que des initiatives de désinfection de quartiers et de cités ont été lancées çà et là par les habitants. Ce qui était d'un grand apport pour les services de Netcom. Mieux encore, contrairement aux mauvaises habitudes prises, les citoyens sont devenus soucieux de la propreté de leur cadre de vie et respectent, scrupuleusement, les règles d'hygiène et de propreté. Pourvu que ça dure…
