Le black-out sur le cambriolage qui avait eu lieu à la mosquée aux Cent colonnes de Cherchell, dans la nuit du vendredi à samedi, suscite des commentaires, car il a eu lieu dans une situation de couvre-feu. Contactés par nos soins, les responsables concernés préfèrent attendre le résultat de l'enquête de la police, alors que d'autres affirment qu'ils ne sont pas au courant. Les habitants de la ville sont sous le choc. C'est le week-end donc, pas de travail. L'imam de cette mosquée avait signé le PV établi par les services de police le dimanche. Un ordinateur portable appartenant à l'imam volé, tel est l'essentiel du bilan de cette visite nocturne. Les délinquants, qui avaient défié les règles du couvre-feu, sont entrés par effraction, après avoir brisé la vitre d'une fenêtre. Cet édifice historique en quête de réhabilitation a été construit par les andalous entre 1574 et 1576. L'Emir Abdelkader de passage à Cherchell, afin de rencontrer l'un de ses lieutenants, Malek El Berkani, établi dans les monts de Menaceur, a effectué une courte halte à Cherchell pour accomplir la prière de d'hor. Tous les écrits de la presse relatant l'état de déliquescence de cette mosquée n'ont pas fait réagir les autorités. En réponse à notre question lors de sa visite à Tipasa, l'ex-ministre des affaires religieuses, Mohamed Aissa, nous a répondu, «personne ne m'a parlé de cette mosquée, mais j'ai pris note», dit-il. A ce jour, aucune intervention positive n'a eu lieu dans cette mosquée, sauf les vols, malheureusement. Des vols avaient eu lieu dans l'autre mosquée du marché, construite en 1695. Hélas, elle est livrée à elle-même. Les lieux de culte historiques à l'abandon.