Alors que la wilaya de Bouira est une région à vocation agricole, la disponibilité des denrées alimentaires n'est pas assurée dans les marchés et commerces implantés en zones rurales. En effet, le problème d'approvisionnement des ménages en produits alimentaires de première nécessité se pose toujours. La situation n'a guère évolué, et ce, un mois après l'entrée en vigueur des premières mesures de confinement partiel décidées par les autorités visant à enrayer la propagation de la pandémie de Covid-19. L'arrêt des transports assurant toutes les dessertes vers le chef-lieu de wilaya a pénalisé les chefs de famille, notamment en zones de montagne. Le dispositif mis en place par les autorités pour approvisionner en quantité suffisante les populations notamment en semoule de blé dur n'a pas fonctionné. Le produit est toujours inexistant au niveau des commerces, y compris ceux implantés en milieu urbain. Les semouleries ont été instruites de livrer le produit aux APC. Les comités de villages ne cessent de dénoncer les retards mis dans l'approvisionnement des familles, mis à la charge des collectivités locales. «Cela fait presque une vingtaine de jours que nous avons sollicité l'APC pour nous s'approvisionner en semoule. Aucune suite n'a été donnée», ont dénoncé des villageois de la commune d'Ath Laâziz. Des citoyens de la région ont rappelé que le quota exprimé par les familles n'a jamais été honoré. Idem pour les habitants des autres localités rurales où l'approvisionnement des ménages est problématique depuis des jours. Incompréhensiblement, les autorités locales affirment le contraire quant à la disponibilité des produits. La direction des services agricoles de la wilaya de Bouira (DSA) a indiqué que la quantité de blé dur livrée depuis mars par la coopérative des céréales et légumes secs (CCLS) à quatre minoteries est de 30 670 quintaux.
